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Critique de patloc


Grand Seigneur de Nina Bouraoui



Premier livre que je lis de Nina Bouraoui, auteur très médiatique, invitée des plateaux à chaque parution d'un de ses nouveaux ouvrages. le livre, plutôt un récit qu'un roman ou un essai, relate avec émotion sa relation intime avec son papa en fin de vie, admis dans une maison de soins palliatifs à Paris.
Premier livre pour moi et première déception. J'ai trouvé le livre mal construit, très décousu et maladroit dans sa rédaction et son propos, avec un style d'écriture certes de qualité, mais où la patte de l'écrivain professionnel est trop voyante. Si je comprends parfaitement qu'elle ait eu besoin de coucher sur papier sa relation, ses impressions, sa terreur de voir partir son père, de donner un grand coup d'oeil dans le rétroviseur de sa vie, mon sentiment est que son récit, mal cadencé, mal rythmé, part dans plusieurs directions successives. Si la place du père est centrale, une partie non négligeable du propos est lié à son homosexualité, comme si elle-même ne l'avait pas complètement intégrée, avec « le presque besoin » de faire accepter sa « singularité » par son père, si cela n'était pas déjà fait. J'ai été très surpris par sa démarche. Beaucoup de détails concernant le reste de sa famille (sa maman, peu présente au fond) et d'autres personnes intimes déconstruisent une part de son histoire au fond peu captivante pour le lecteur. Ce qui aurait dû nous émouvoir, les derniers jours de son père, dont finalement on apprend peu de choses sur la biographie, la place des soins palliatifs et sa façon de les vivre, de les ressentir et d'en témoigner est très peu abordé. L'émotion n'est pas au rendez-vous, pour moi lecteur, et j'ai refermé le livre avec le sentiment d'avoir lu par erreur une histoire familiale privée qui ne me concernait pas. Je suis resté étranger à un livre trop personnel et trop égocentré, et je le regrette, à un propos, qui n'a rien d'universel ce qu'il aurait dû être et donc, dans lequel on ne peut ni s'identifier ni même se retrouver. Dommage.

PS : Cela ne m'empêchera pas de faire, un jour, une autre tentative avec cet auteur.
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