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Critique de kanarmor


Pourquoi peut-on voir s'écrouler une barre d'immeuble avec regrets ? Parce que, en plus de la misère, le délabrement, la grisaille, ce sont aussi les bons souvenirs, ceux que l'on retient vraiment au final, qui partent en fumée.
Pas évident de rendre vivant, émouvant un tel événement. Et pourtant Emmanuel Bourdier l'a réussi.
Le compte-à-rebours est enclenché. Tout le monde attend, en particulier les anciens occupants de l'immeuble. le lecteur découvre ce qui les reliait à ce lieu.
Pour Saâdi, c'est un premier baiser, au coeur du bâtiment E.
Pour Prune, la naissance en solitaire de sa fille, dans le ventre du bâtiment E.
Pour Louisette la gardienne, un chat efflanqué retrouvé après plusieurs mois d'absence, dans le silence du bâtiment E…
Tous ces instants de vie sont joliment dits, avec un peu de poésie et beaucoup d'intelligence dans la construction de la narration.
Avec ce récit, comme l'immeuble mais avec un résultat différent, notre coeur fait boum !
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