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Critique de vincentf


La langue, écrivait Roland Barthes, est fasciste.
Bourdieu, dans la sécheresse de sa rigueur, ne pousse pas le bouchon aussi loin, mais il montre que tout discours est situé sociologiquement et en particulier que tout discours d'autorité est une forme de pouvoir. Par leurs seuls mots, les dominants construisent leur domination, ils se posent en détenteurs de la bonne parole et forcent ceux qui n'en sont pas détenteurs à les croire sur parole, à leur faire confiance et à reconnaître leur supériorité.

Bourdieu déploie cette analyse très serrée – souvent ardue – à travers plusieurs champs où il met en avant le pouvoir symbolique que le langage crée et procure, que ce soit dans le domaine politique, scientifique ou philosophique, par exemple. Ce faisant, il nous rend attentif à ce que les discours dominants ont d'arbitraire et parfois d'usurpateur. Les dominés n'ont pas d'autre choix que d'adopter le discours qui les domine pour changer de statut et ils ne peuvent donc que perpétuer un système qui les oppresse.

Peut-on imaginer un langage qui échapperait à toute hiérarchie sociale ? Pour Bourdieu, il est clair que non et qu'il faut abandonner cette utopie pour ne plus être dupe de la part sinon fasciste, du moins autoritaire, de tout discours
Lien : http://www.lie-tes-ratures.c..
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