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Critique de Milleliri


Je suis malheureusement passée complètement à côté de ce pourtant tout petit livre. Une soixantaine de pages modulées en quelques parties dont j'ai eu beaucoup de peine à saisir le cheminement voire même le propos.

La première partie est restée digeste car je suis parvenue à me raccrocher à un autre livre, d'un abord nettement moins abscons, sur le thème de l'appropriation d'un langage qui n'est pas celui de son milieu social (« Ma part de Gaulois » de Magyd Cherfi). Mais pour le reste je reconnais que j'ai fait chou blanc. Le vocabulaire n'est pas spécialement soutenu mais la syntaxe est beaucoup trop alambiquée. On s'y perd sans pour autant trouver cet égarement agréable.

Parfois on se coule dans le mouvement et on se laisse porter en appréciant la balade sans qu'il soit nécessaire de tout comprendre. C'est ce que j'avais le plus aimé dans un gros passage du roman noir « Nous cheminons entourés de fantômes aux fronts troués » de Jean-François Vilar : l'impression d'être accompagnée dans une déambulation à la fois intime et physique qui permet d'accepter qu'on n'en ait pas tous les codes.

Ici, dans « Et des chansons pour les sirènes », j'ai certes perçu du cheminement et de l'intime mais… on m'a abandonné quelques mètres à peine après avoir pénétré le labyrinthe. Je ne pense pas que ce soit un défaut de références de ma part – en tout cas pas exclusivement ni systématiquement. J'ai plus l'impression que l'auteur n'a tout simplement jamais cherché à se rendre intelligible. Soit parce qu'il se parle avant tout à lui-même et dans ce cas, ça relève du journal intime et ça ne me concerne pas. Soit, et c'est plus ennuyeux, parce qu'il ne s'adresse volontairement qu'au « haut du panier » de son lectorat ou, si je veux être un peu plus charitable : aux seuls habitués de son style.

Dans les deux cas, en tant que lectrice lambda, je suis exclue de la sphère et c'est assez désagréable d'être tenue en échec par un texte de 60 pages. Les thèmes évoqués, pour ce que j'ai pu en capter, sont pourtant de ceux qui m'intéressent. Je suis donc d'autant plus déçue de n'avoir pas pu saisir le propos autrement que par nébuleuse intuition en quelques rares passages…

Je remercie néanmoins Babélio et le Réalgar-Editions pour cet envoi. C'est une expérience intéressante en soi de découvrir un texte qui est – ou auquel on est – hermétique !
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