Citations sur Les passagers du vent, tome 6.2 : La petite fille Boi.. (11)
Cet abri de fortune m'est bien plus qu'un refuge...
Au coeur de nulle part, loin des fureurs des hommes et de leurs préjugés, les méandres du delta offrent une intense solitude.
-- Isa me reprochait l'inconfort dans lequel nous tenons nos esclaves.
-- En cela, nous sommes d'accord! L'espoir d'être un jour affranchi et la crainte d'être revendu, à bas prix, à un mauvais maître, font bien mieux que les coups de trique!
-- Ah! Louis! Votre bon cœur!... Qui ne le louerait pas?
-- De plus, ils sont charmants et vont fort bien ensemble! S'ils ont une portée, gardez m-en un petit!
-- Chacun garde ce qu'il peut, beau-frère! Je vous garde mon estime, gardez-vous votre humour.
Qu'un maître engrosse ses esclaves, on loue sa belle vitalité ! Mais qu'une Blanche accouche d'un métis et c'est une "putain à Nègres" !
La vie se venge quand on y touche. Assez injustement, elle épargne les brutes, mais laisse aux autres des fantômes qui s'apprivoisent plus ou moins ! Ton soldat te suivra longtemps, mais il ne mérite pas de t'empêcher de vivre.
- Bien cuisiné, l'alligator est délicieux... Manger ou être mangé est une des dures lois de la vie.
J'aime regarder l'eau... Quelque soit son parcours, elle revient toujours à la mer...
Et se confond aux vagues où patiente m'attend...
Lananette, mardi 25 juillet 1797.
- Hum...
- Ne la grondez pas trop !...Je me sens un peu responsable.
- Je la gronderai quand même. J'interdis qu'elle touche aux armes. Rien qu'avec le silex elle se trancherait un doigt.
- Vous sévirez plus tard, j'ai une merveilleuse nouvelle !...
- Bastien remonte de la Nouvelle-Orléans. Il a bien vendu ses peaux, mais surtout...Il a vu les marins d'un cotre qui a doublé, voici six jours, le bateau sur lequel doit nous revenir Jean. J'ai fait seller votre cheval. Avec un peu de chance vous serez là-bas avant lui !
Bien cuisiné, l'alligator est délicieux... , Manger ou être mangé est une des dures lois de la vie.
- Et Boum ! Et Badaboum ! Putain de nom de Dieu ! Ils ne dorment jamais ?!
- Sauf dans les cimetières ! Où ils seront sensibles à ta belle oraison… Mais toi, tu peux dormir. Les lourdes canonnières ne s'aventurent pas dans les petits bayous dont les fonds sont trop traîtres.