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Critique de gouelan


Gus, paysan dans une ferme isolée des Cévennes, vit presque comme un ermite, avec pour seule compagnie, son chien Mars, ses vaches, son fusil et son voisin Abel.

À la télé qui grésille et fait de la neige, il parvient à apprendre la nouvelle du décès de l'Abbé Pierre.
L'Abbé Pierre fait partie de sa famille. Une image paternelle ; celui qui prend soin des autres, les met à l'abri de la solitude et du froid. Et Gus en avait bien besoin.

D'habitude il ne pose pas de questions, il regarde les faits sans tenter de les relier, de leur donner un sens. Il vit comme la nature. Mais le jour de ce coup de feu, où la neige se colore de rouge, Gus le taiseux arrête le temps du silence. Il pense, il se souvient, il veut comprendre.

Abel aussi de son côté, malgré le mystère qui l'enveloppe, tente de dévoiler un peu de lui. Il fait des choses qui ne sont pas habituelles. La routine qui réconforte la solitude et voile les souvenirs, est brisée par ce coup de feu.

Un huit clos au coeur de l'hiver dans les Cévennes qui nous étouffe, nous révolte. La fin du roman me gêne. Si on pouvait changer le cours de l'histoire, faire parler ces taiseux avant que le drame ne survienne.
Mais c'est un roman noir, une poésie noire, avec des mots qui font briller les silences, qui percent la neige de lumière, embellissent les taiseux et font grossir le ciel.
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