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3,9

sur 1606 notes
Quel livre mes amis, quel livre ! Un livre sombre, poignant, envoutant, servi par une écriture poétique d'une simplicité brute et vertigineuse, qui vous laisse le souffle court, comme si vous vous teniez au bord d'un précipice surplombant un panorama grandiose. Ha! Je suis complètement sous le charme.

Roman rural, roman noir, roman d'ambiance, ce livre vient incontestablement de rentrer dans le top 10 - peut être même top 5 - des plus beaux livres que j'ai lus cette année. Une fois n'est pas coutume, je ne mettrai en avant que le positif. Je vous l'ai dit, je suis sous le charme !

"Gus vivait ici, depuis plus de cinquante hivers. C'était en décembre que ce pays l'avait pris et que sa mère l'avait craché sur des draps durs et épais comme des planches de châtaignier "

"Ici", c'est un lieu-dit isolé constitué de 2 fermes enclavées dans les grands espaces austères et somptueux des Hautes Cévennes, non loin de Pont-de-Montvert. "Ici" l'hiver a enroulé son blanc et froid manteau autour d'une nature majestueuse et intransigeante, posée sur de la roche. "Ici", c'est l'homme qui s'adapte à la nature et non l'inverse. "Ici" c'est le labeur, le soin des bêtes, les travaux de la ferme et le temps qui rythment la vie. "Ici", le superflu n'a pas sa place et on se contente de ce qu'on a.

"Il faut croire que, tant qu'on n'a pas goûté à mieux que ce qu'on a sous la main, on se trouve des raisons d'apprécier sa pitance, peut-être même de ne pas du tout en chercher d'autre."

Personnellement, je ne connais pas du tout les Cévennes. Mais depuis la lecture de ce livre, je suis gagnée par une furieuse envie d'aller y trainer mes guêtres. Mais je m'égare... Revenons à l'histoire. le temps semble s'être figé sur cette partie du monde. Tant au niveau de la technologie, assez ancestrale, qu'au niveau du rythme, très lent, comme assourdi. L'auteur prend le temps de poser son histoire. Il nous plonge avec moult détails dans le quotidien de Gus et de son chien Mars. Certaines scènes sont décrites avec tant de détails anodins qu'elles se vivent quasiment en temps réel, créant une sorte d'inertie et renforçant cette impression d'immobilisme. Pourtant, des éléments inhabituels vont perturber la routine de Gus, l'obliger à se questionner, et faire ressurgir petit à petit un passé amer, à l'odeur soufrée de secrets enterrés.

"Gus pensait que c'était décidément une drôle de journée, avec tous ces souvenirs qui s'amenaient, comme des vols de corneilles sorties du brouillard. Des souvenirs dont on ne sait jamais où ils mènent, ni même si ça fait du bien de les avoir, mais qui ressurgissent et s'imposent, sans crier gare"

Gus entretient avec son voisin Abel (la deuxième ferme donc) des relations amicales frontales et sans fioritures. Des relations nécessaires, basées sur l'entraide où ils mêlent parfois leur solitude autour d'un coup de pinard. Les 2 hommes sont des solitaires, frustres, 2 taiseux, presqu'asociaux. Chargés d'un passé lourd. Des caractères forts qui font corps avec la nature, et dont la carapace rugueuse suinte pourtant de beaucoup d'humanité. Les dialogues sont peu nombreux mais percutants, en quelque sorte adaptés à la rudesse de la vie. Il y a dans leurs rapports comme un cycle immuable qui converge vers un épicentre. Les événements inhabituels auxquels Gus est confronté vont tendre leurs rapports. Il ne se passe à priori rien, mais une atmosphère d'éclipse solaire s'installe insidieusement : pesante, sourde, inquiétante, gravée dans la solitude et le silence, un climat de défiance et terre remuée. Car ce livre est aussi et surtout un livre d'ambiance.

"Désormais le soleil crachait ses rayons sur les arbres déplumés, qui ressemblaient à des arêtes de gros poissons sans chair dans un charnier à marée basse."

On dit qu'il y a des écritures plus musicales et d'autres plus picturales. Celle-ci se déploie comme un tableau avec de puissants effets de ténébrisme et des lignes brisées expressionnistes. C'est d'un noir lumineux. Certes, dur et âpre, mais intense. C'est mon ressenti en tout cas. Et un grand moment de lecture.
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« le diable, il habite pas les enfers, c'est au paradis qu'il habite. »
Une phrase lourde de sens, lancée à la cantonade par le vieil Abel et qui a fortement impressionné le pauvre Gus. Une phrase prémonitoire, annonciatrice du drame futur qui pulvérisera les deux hommes.
Gus et Abel ! Deux paysans viscéralement attachés à leur terre dans ce coin paumé des Cévennes, au lieu-dit appelé Les Doges. Une terre pourtant ingrate, à peine arable. Deux paysans de ces temps révolus que j'ai vaguement côtoyé quand, tout gosse, je passais mes vacances à la campagne chez ma grand-mère. Deux reliques du passé. Deux lignées qui bientôt s'éteindront pour venir grossir le ciel. Deux brutes. Deux taiseux.
Leurs fermes sont mitoyennes : ils ont choisi de s'entraider, de mélanger leur solitude. Ils enfilent leurs journées les unes à la suite des autres, « comme des perles à un collier, la précédente ressemblant à la suivante. » de temps à autre, ils boivent ensemble un bon coup de rouge, aussi âpre, rustique et rugueux qu'eux, mais qui malgré tout parvient à délicieusement engourdir.
La vie a toujours été ingrate avec Gus. C'est « Un poisson qui nage à contre-courant depuis sa naissance ». Ses parents, allez savoir pourquoi, le haïssaient ! Quand il était môme, Gus faisait partie des faibles. Les autres en profitaient pour lui enfoncer la tête. Nabochodinosaure était son surnom. Il n'y avait guère que sa Mémé qui avait de l'affection pour lui. Mais quand elle est partie…
Gus n'a pour lui que ces quelques arpents de terre auxquels il tient comme à la prunelle de ses yeux. Sa vie, il la passe avec Mars, son chien, son fidèle compagnon. Et puis, il y a le vieil Abel ! Mais peut-on se faire un ami de cet homme tout environné d'ombres et de mystères ?
Ce drame que sentait Gus flotter dans les airs eut lieu le jour de la mort de l'Abbé Pierre. C'était l'hiver et un froid rude venait de s'abattre sur les Doges. Face à cette tragédie, Gus et Abel eurent bien quelques velléités de révolte, mais la volonté des hommes ne pèse pas lourd devant leur destin en marche, et c'est bravement que tous deux se sont enfoncés dans la nuit.
Le silence lourd et angoissant des champs, la monotonie du quotidien, les gestes infiniment répétés, la télé qui grésille… Et les mauvais souvenirs qui surgissent au crépuscule sans prendre garde comme « des vols de corneilles sorties du brouillard ». Les femmes enfuies à jamais, mais qui demeurent omniprésentes dans la tête des reclus. le museau humide du chien qui se pose avec affection sur la cuisse de son maître, et le palais de l'homme qui claque après avoir avalé un bon coup de rouge…
Un livre inspiré, d'une noirceur sidérale qui parle avec tendresse de Gus et d'Abel, deux hommes rudes, tordus par la terre… Deux survivants du passé qui vont rejoindre ces fantômes qui rôdaient tout autour d'eux.


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Deux fermes éloignées de quelques centaines de mètres dans ce coin paumé des Cévennes. Au lieu-dit appelé Les Doges. Autour, des grands espaces, des montagnes, des forêts et des prairies. Recouverts de neige une bonne partie de l'année. C'est ici que vivent Gus et son chien, Mars, et Abel. Deux paysans isolés des hommes. Qui s'occupent de la terre et élèvent quelques vaches et veaux. Ils ne demandent rien à personne, vivent et se contentent de peu. Ils se rendent de menus services, à l'occasion, mélangent leurs solitudes en buvant un coup, chez l'un ou chez l'autre. Mais se connaissent très peu finalement, bien qu'ils soient voisins depuis toujours. En ce jour du décès de l'abbé Pierre, la vie de chacun va brutalement être chamboulée...

Franck Bouysse nous plonge au coeur de ces espaces sans fin. Dans les Cévennes, loin de tout, l'on fait ainsi la connaissance de Gus et son chien Mars, et Abel. Deux taiseux qui ne parlent pas pour ne rien dire. Deux âmes solitaires, un lourd passé et des secrets familiaux qui semblent peser. L'auteur dévoile peu à peu la vie de Gus, un homme confronté à la rudesse de la vie, une vie rythmée par le temps et les bêtes. Il prend son temps et s'attarde sur de menus détails de la vie quotidienne et décrit avec précision la nature environnante, les silences et la solitude. L'écriture, élégante, d'une incroyable justesse et précision, sert à merveille ce récit aux personnages forts et complexes. Les dialogues, si rares, sont savoureux et percutants. Ce roman, inquiétant, sauvage, âpre et profondément sombre, est un véritable hymne à la nature, froide et minérale, et aux hommes.
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Gus, la cinquantaine, a passé sa vie à trimer pour maintenir seul l'activité de sa ferme, isolée aux marges d'un village perdu des Cévennes. Grand solitaire, il ne fréquente guère que son voisin Abel, septuagénaire, lui aussi seul à la tête de son exploitation agricole, avec qui il échange coups de mains et coups de rouge. L'immuable quotidien des deux hommes va soudain connaître d'indésirables et inquiétantes perturbations, au fil d'événements et de visites qui vont bientôt tout faire basculer.


Franck Bouysse est une valeur sûre, dont je ne me lasse décidément pas. Sa marque de fabrique, c'est d'abord une histoire noire et terrible, aux personnages farouches et taiseux, cabossés par la vie et les épreuves, vivant dans un décor de nature aussi âpre que somptueux. C'est aussi le plaisir de la langue et du juste choix des mots, au fil de dialogues saisissants de vérité et d'images admirablement restituées.


Grossir le ciel réunit tous ces ingrédients pour nous surprendre une nouvelle fois : tout de suite intrigant et installant une tension qui ne fera que croître dans un enchaînement que rien ne laissait présager, ce récit au réalisme époustouflant nous entraîne aux côtés de personnages campés avec une grande finesse d'observation et d'analyse psychologique, dans un huis-clos rural angoissant où méfiance et soupçons s'exacerbent jusqu'à l'implosion.


L'écriture est quand à elle impressionnante de maîtrise, sobre, juste, magnifique. Alors, quand la puissance du style rejoint celle de l'histoire et de ses personnages, cela ne peut résulter qu'en un moment fort et incontournable, un immense coup de coeur.
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Au commencement , il y a eu les formidables critiques unanimes de mes amis Babélio, puis il y a eu cette couverture âpre et boueuse , digne d'un tableau de Morandi, et je ne regrette rien ...
Un roman noir rural et lancinant ,formidablement bien écrit ...
Gus, la cinquantaine taiseuse vit dans une ferme au fin fond des Cevennes , son plus proche voisin , le vieux Abel, est tout aussi solitaire . de menus travaux en soins pour les bêtes , ils partagent des fois leur quotidien s'aidant mutuellement et buvant un coup aussi parfois pour tenir, dans ce morne futur . La vie aurait pu s'écouler tranquillement s'il n'y avait eu tout un tas de signes bizarres : des coups de feu, des visiteurs, le comportement d'Abel , un chien terrorisé ...
Oui, jusqu'au jour où tout bascule , et là il est capital de rappeler que tout a commencé avec la mort de l'Abbé Pierre annoncée au JT du soir ...

Franck Bouysse réussit a créer une ambiance ultra forte , un roman noir et rural au suspens poétique et silencieux . Il y a un petit quelque chose de Pagnol , aussi dans ces lignes ...
Des amis qui ont bon goût , un auteur à suivre et "Grossir" ta PAL ....
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Tu aimes les livres de gladiateur ?
Dommaaaaaage.
Encore que.
Entre ces deux taiseux aussi rudes que les hivers cévenols, la rivalité larvée qui les oppose pourrait bien faire figure de combat épique.

Gus et Abel.
Deux fermes distantes de quelques centaines de mètres.
Pas franchement amis mais pas en mauvais termes non plus.
Des rapports de bon voisinage, voilà ce qui les anime. Fête des voisins, connait pas.
Partager quelques verres, s'entraider à l'occasion. Ils semblent avoir trouvé leur équilibre.
De toute façon, Gus et son chien, Mars, paraissent autosuffisants, dans les bons jours.
Mais ça, c'était avant. Avant que ce dernier, lors d'une balade hivernale, ne perçoive une détonation localisée du côté de chez Abel. Un événement des plus anodins, a priori...

Je découvre Bouysse et je lui claque 5 étoiles direct !
Le gars fait dans le nature writing mâtiné de western rural.
Il vous pose une ambiance aussi plombante et électrique qu'un ciel d'orage, toujours sur la corde raide, jouant avec le lecteur comme avec ses deux protagonistes.
En véritable funambule de la plume, Bouysse vous fait toucher du doigt un abîme de souffrance inéluctable pour se rattraper in extrémis puis remiser régulièrement la chose quelques pages plus tard.
De sous-entendus en non-dits, la tension monte au rythme de votre palpitant au bord de l'implosion.

Grossir le ciel est de ces bouquins marquants impossible à lâcher et ils sont peu nombreux à pouvoir y prétendre.

Magistral !
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Je ne remercierai jamais assez les ami(e)s de Babelio de m'avoir fait découvrir ce livre .
Je comprends pourquoi j'ai attendu si longtemps le prêt de ma médiathèque.
Me voici tétanisée , scotchée , étourdie par la force de cet ouvrage .

Au coeur des Cévennes , terre protestante , pays de huguenots qui avaient combattu autrefois pour leur liberté , loin de tout, vit Gus, un fermier qui n'a plus vraiment de famille , à part Abel, son voisin et son chien Mars auquel il est très attaché ....

Et commence un huit- clos, sombre, poignant, envoûtant , servi par une écriture magistrale, à la fois simple et brute, véritable hymne à la nature et aux hommes dans ce pays de taiseux, aux journées linéaires et monotones rythmées par les Bêtes et le Temps , cette nature majestueuse , froide, âpre , silencieuse , sournoise , rude, en sourdine, mais à l'affût...


Roman terrien, rural, noir, fulgurant, suspense, solitude, mystères, colères et silences lourds, coups de gnole et coups de fourche , secrets de famille enfouis , secret de naissance , non- dits, et sous entendus, neige, traces et froid dehors et dans les coeurs , rafales glacées et « suceur de Bible », odeur de sang, tension extrême, Abbé Pierre , je n'aurai pas de mots assez forts pour qualifier cette oeuvre : véritable bombe à retardement ...

Magistral, Unique , quel talent !
Un western rural si j'ose dire , même si c'est un peu exagéré !!



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Ayant lu peu de romans de Franck Bouysse, je ne suis jamais parvenu à leur accorder plus de deux étoiles, peut-être injustement, car ses textes présentent de nombreuses qualités. C'est leur structure et leurs dénouements bâclés qui m'ont chaque fois incité à porter une appréciation plutôt négative.

Je vais déroger avec ce roman en allant jusqu'à trois étoiles, malgré, encore une fois, une fin, à mon goût, complètement ratée alors que toute la progression du roman pouvait laisser espérer une apothéose du noir au milieu du décor blanc de neige des hauts plateaux cévenols.

La qualité de l'écriture de Franck Bouysse est indiscutable, ses descriptions de la nature saisissantes, avec peu de clichés, ses études des personnalités humaines élaborées, du moins pour les principaux protagonistes, laissant pour les autres une impression d'inachevé.

Ici, il met en scène deux hommes, voisins solitaires par la proximité de leurs fermes perdues dans la nature, séparés malgré eux par des dissensions familiales que l'un d'eux méconnaît totalement et qu'il va découvrir à mesure de l'avancement de l'histoire.

Gus et Abel, voisins, suspicieux l'un envers l'autre, ayant chacun besoin des services de l'autre, passent à côté des joies de l'existence, frappés qu'ils sont par les enchaînements du destin, des méchancetés humaines diverses, jusqu'au jour où ils iront tant mal que bien "grossir le ciel" où les attend depuis peu l'abbé Pierre.

Que vient faire l'abbé si populaire dans cette galère où des évangélistes sortis de nulle part veulent convertir des hommes que leurs racines camisardes ont rendus étanches à toute parole faisant référence au divin qu'ils invoquent pourtant chacun à leur manière? L'image de l'abbé finit par dominer au long de la lecture, tel un repère que le lecteur finit par trouver peu à peu nécessaire.

Malgré cette fin que j'ai trouvée une nouvelle fois très médiocre, l'écriture de Franck Bouysse saisit, emporte, l'ensemble de son style et la richesse sobre de ses dialogues finissant par atteindre tout lecteur.
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Grossir le ciel c'est une flopée de critiques positives dans lesquelles je me suis plongée avec délectation ! Amis Babelio, que de finesse et d'intelligence dans vos analyses. J'imagine sans souci un cocktail de toutes ces critiques pour une apogée littéraire sans aucun doute !

Grossir le ciel c'est donc tout un univers perdu dans la campagne, c'est un ciel affamé qui attend à force de solitude, de secrets, de mystère, de rancoeurs de grossir son ventre encore et encore. Projetant neige et froid en bas, le ciel se délecte de ces deux paysans que sont Abel et Gus. le ciel attend avec patience qu'ils se consument ces deux-là. On les entend les dieux là-haut les regarder ces fermiers rustres, noirs, isolés de tout, de tous, labourant leur terre, sifflant à l'haleine pleine de rouge, se jugeant, se méfiant, se chercher. Mais Abel et Gus n'entendent pas les signes, les présages, ils n'écoutent qu'eux. Même les suceurs de bible qui frappent à leur porte peuvent aller prêcher la bonne parole ailleurs.

Quelques pages ont suffi à me plonger dans le froid de ces deux fermes isolées.
Je n'ai pu résister à faire un parallélisme avec le roman de Marcel Adamek « Le maître des jardins noirs » qui reprend ce thème de la campagne tortueuse. Si vous ne l'avez jamais lu, je vous le conseille.
Si Franck Bouysse s'attarde davantage sur l'isoloir des deux agriculteurs dans leurs aspects bruts, Adamek utilise la nature pour dépeindre l'âme humaine en désuétude et le noir se condense dans les mains de celui qui jette la première pierre.

Grossir le ciel, un roman noir, déstabilisant, oppressant que je referme en fixant mes yeux sur le ciel au-dessus de moi qui est aussi bleu que la mer des Antilles avec ce soleil qui tombe sans le faire exprès. Et c'est très bien ainsi.
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Un roman du terroir, mais tellement bien écrit. La vie dans un coin paumé des Cévennes, avec ses histoires de village, ses secrets.
Mais c'est aussi écrit sous forme d'un polar avec ses évènements étranges qui semblent se passer, ou pas... Une ambiance s'installe au fil des pages.
C'est le premier roman de Franck Bouysse que je découvre et je ne suis pas déçue. L'écriture est addictive, on tourne les pages pour savoir ce qu'il va se passer, s'il va même se passer quelque chose...?!!
Tout est dans le non-dit, dans les suspicions, dans cette solitude de vie... C'est tellement bien retranscrit par l'auteur qu'on ressent cette ambiance lourde d'un hiver à la campagne, perdu au milieu de nulle part.
Une sacrée belle découverte.
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