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Critique de cornelia-online


« La dernière nuit » d'Emmanuel Bove a été publié en 1939. Auteur discret, disparu prématurément à l'âge de 47 ans, Emmanuel Bove est pourtant l'auteur d'une vingtaine d'ouvrage parus durant l'entre-deux-guerres. On peut en trouver certains dans le catalogue du Castor Astral, petite maison d'édition qui oeuvre notamment à la réhabilitation d'auteurs (un peu trop vite) oubliés…
Arnold est enfermé dans une chambre d'hôtel ; en pleine crise d'angoisse, il parvient à ouvrir le robinet de gaz. Tandis qu'il sombre dans l'inconscience, sa maîtresse vient le secourir. Commence alors une nuit d'errance dans Paris, Arnold y fait de multiples rencontres, mais il a beau raconter son histoire avec sincérité, personne ne l'aide, et chaque fois, il fuit, s'enfonçant plus profondément dans le malaise et l'affolement.
Même si le récit est écrit à la troisième personne, introduisant ainsi un léger décalage entre les perceptions d'Arnold et la réalité objective, on suit tout de même ‘notre héros' comme son ombre durant sa ‘dernière nuit' – le titre ne laisse d'ailleurs guère de doute sur le dénouement. Toutefois, la crise sur laquelle s'ouvre le roman suscite d'entrée de jeu un malaise, un trouble qui ne quittera pas le lecteur jusqu'à la dernière phrase, avec une montée en puissance du suspense, et des coïncidences savamment distillées. Au chaos intérieur du personnage, qui porte la poids de sa culpabilité, vient se confronter la rencontre avec divers personnages; Arnold ne peut en fait partager son affaire avec personne, il espère se racheter en commettant une ‘bonne action' qui viendra effacer sa faute. Sauf que la justice, elle, ne fait pas le solde des ‘bons' et des ‘mauvais' points. Ainsi, ce court roman, à lire le temps d'une soirée (ou mieux, au creux de la nuit) propose une réflexion sur la responsabilité, la rédemption, la fuite, et la difficulté de relation avec autrui pour un être fragile, marginal, trop naïf.Pour la suite, cliquez sur le lien !
Lien : https://bit.ly/2rn7f9W
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