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Critique de wellibus2


L'oeuvre d'Emmanuel Bove est hantée d'êtres qui se croient appelés à un destin supérieur alors qu'en réalité ils demeurent toujours incapables d'assumer leur triste réalité. Solitaires et asthéniques, ils estiment que la société devrait apprécier leurs vertus et leur accorder la place qu'ils méritent. Malheureusement, ils ne réussiront jamais, car loin d'être des personnages exceptionnels, la médiocrité et le manque de volonté leur empêchent tout effort pour atteindre leurs buts.

La dernière nuit ne représente pas l'exception à ce schéma général. Bien au contraire, le roman le suit et l'enrichit grâce à une dérive fantastique. le récit s'ouvre avec la narration claustrophobe de l'après-midi d'Arnold Blake, un personnage angoissé dont nous ignorons pratiquement tout. Comme dans tous les romans boviens, le repérage spatial place le protagoniste dès le début dans un cadre bien déterminé : il reste enfermé dans sa chambre d'un hôtel "situé dans une rue populeuse de Montmartre

L'écoulement du temps, qui est détaillé aussi dès la première phrase du roman ("Quatre heures sonnèrent"), scande les sombres pensées d'un héros qui nous incite à penser que le récit tournera vite à la tragédie.
Mise à part l'exactitude du repérage spatio-temporel, la narration se fonde sur
l'allusion et le sous-entendu car, sans nous fournir des informations précises, les monologues du héros nous invitent à croire qu'il a commis un crime horrible.

Cependant, étant donné que rien n'est affirmé ou expliqué, on hésiterait à affirmer que son angoisse et son désarroi sont réels puisqu'il arrive lui-même à se demanders'il ne s'agit pas d'une fausse perception de sa propre réalité :
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