AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Une Enquête de Joe Pickett : Fin de course (8)

En fait, d'après son expérience, la forêt pouvait être franchement bruyante. Les arbres, surtout les pins, avaient des systèmes racinaires creux et larges. Les vents forts les renversaient et ils tombaient avec fracas, dévoilant leurs amas de racines. Les branches mortes se détachaient et dégringolaient. Un sapin tombait sur un autre. Parfois, un ours ou un félin tentaient de grimper à un petit arbre et le faisait basculer sous son poids. Une harde de wapitis foulant du bois mort dans la forêt faisait autant de bruit qu'un train de marchandises qui déraille.
Mais une branche sèche se brisant sous le pied d'un homme avait un bruit bien particulier. C'était un son grave, assourdi, comme un coup de feu étouffé.
Commenter  J’apprécie          80
Après avoir fait demi-tour et être revenu sur ses pas, Joe le vit enfin. Au premier coup d'oeil, il se réprimanda. C'était juste une branche dépassant d'un tronc d'arbre à vingt pas de son chemin. Néanmoins, en y regardant de plus près, il vit que ce n'était pas du tout çà, mais une flèche plantée dans le tronc. La hampe était de fabrication artisanale, bien droite, lisse, dépouillée de l'écorce et terminée par des plumes. La seule fois où il avait vu une flèche primitive de ce type, c'était dans un musée. Il la photographia avec son appareil numérique, puis il enfila des gants en latex, l'attrapa par la hampe et exécuta avec force des tractions de haut en bas. Au bout d'un moment, elle se dégagea d'un coup sec et il l'examina. La pointe était en obsidienne, finement effilée et fixée à la hampe par des tendons d'animaux. L'empennage était en plumes de dindon sauvage.
Commenter  J’apprécie          80
Le terrain sauvage et inconnu, devenait plus rude à mesure qu'il montait. Ce qu'il en connaissait, il l'avait vu du haut d'un hélicoptère et sur des photos de levés aériens. L'air sévère et spectaculaire, la chaîne des montagnes déroulait canyons, suite de crêtes coiffées de roches déchiquetées et d'anciennes forêts touffues qu'on n'avait jamais exploitées parce qu'y percer des routes eût été trop technique et trop cher pour être rentable. Le panorama depuis le sommet ressemblait à un décor outré: les montagnes à l'horizon de tous les côtés, leurs replis où les bouquets de trembles viraient déjà au doré, les lacs d'altitude et les cirques pareils à des jetons de pocker bleus jetés sur le feutre vert, les centaines de kilomètres de pins tordus, dont beaucoup, déjà à l'agonie, rongés par les scolytes avaient pris une teinte rouille.
Commenter  J’apprécie          80
La bureaucratie est faite pour les tire-au-flanc, et il s’était senti un peu bête d’avoir mis tant d’années à trouver sa vraie vocation. Ce jour-là, par exemple, il avait eu un tuyau : tous les chauffeurs de bus devaient aller au garage aider une équipe de nettoyage contractuelle à récurer les véhicules de fond en comble. Il avait donc pris un jour de congé pour traverser les montagnes et tenter de ressouder son mariage.
Commenter  J’apprécie          10
Il tentait de ne pas faire attention à ses blessures et de s’empêcher d’y penser. Malgré lui cependant, il les trouvait à la fois alarmantes et étrangement fascinantes. Il ne pouvait imaginer combien de sang il avait perdu, mais c’était trop, il le savait. Il était étourdi et affaibli. Il avait le corps brisé et pourtant en état de fonctionner, comme si ses muscles étaient doués de volonté, et sa peau était trouée en quatre endroits. Qu’il puisse jamais guérir de ses blessures lui semblait un miracle extrême. En attendant, il gardait les yeux sur la piste de gibier devant lui et il répétait son mantra.
Commenter  J’apprécie          10
Il y avait quelque chose dans son visage, quelque chose en elle qui lui était familier. Il savait qu’il ne la connaissait pas personnellement et qu’il ne l’avait pas rencontrée avant. Mais il avait vu son visage… Ou une photo d’elle… Il regretta de n’avoir pas les idées plus claires.
Commenter  J’apprécie          10
Sheridan et April étaient en conflit. Et ça dépassait la rivalité normale entre sœurs pour se muer en véritable guerre. Sheridan pensait que l’ancien ordre hiérarchique – dominé par elle parce quelle était l’aînée et la plus responsable du retour d’April – serait restauré. Mais April était revenue avec une grande malle de traumatismes et d’expériences d’adulte et s’en était servie pour défier Sheridan. lit tous les autres aussi. Ce n’était pas la situation idyllique que Marybeth avait imaginée. Et, pensait-elle, qu’April elle-même avait cru trouver.
Commenter  J’apprécie          10
Elle avait tant de choses à lui dire, il y avait tant de choses dont ils devaient parler, à commencer par le fait que la conduite de leur fille adoptive échappait de plus en plus à leur contrôle.
Commenter  J’apprécie          10




    Lecteurs (90) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

    Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

    seul
    profond
    terrible
    intense

    20 questions
    2877 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

    {* *}