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Critique de indira95


Il m'aura fallu quelques jours pour digérer cette lecture. Une fois encore je reste admirative face à tant de talent. Merci monsieur Boyden. Merci pour votre manière si poétique de me transporter dans un tout autre univers, au coeur des paysages enchantés de la région des grands lacs d'Amérique du Nord, au coeur de cette nature sauvage et impétueuse, encore préservée de la cruauté des colons européens. Merci de m'avoir fait côtoyer de près ce peuple d'Indiens Hurons, toucher du doigts leurs rites et coutumes, leurs codes sociaux et religieux, trembler face à la sauvagerie de leurs conflits ancestraux avec les Iroquois. Merci de m'avoir fait comprendre leur lutte spirituelle et religieuse face à l'arrivée des pères Jésuites, ces corbeaux obnubilés par une volonté farouche de convertir et sauver le sauvage impie des flammes de l'Enfer. Merci de m'avoir fait découvrir cette histoire du Québec et de ce vaste territoire, cette époque où Français comme Anglais commerçaient avec les Indiens, les jugeant encore utiles pour apprivoiser puis exploiter cette nature hostile qui se refusait à eux. Dans le cercle du grand monde a tout d'une grande épopée majestueuse et poétique, sensible et cruelle à la fois, retraçant cette confrontation entre Indiens et Européens au coeur de ce XVII siècle qui se passionne pour la propagation de la foi chrétienne à travers les colonies. Ce roman nous narre une époque révolue, avant les conversions, avant les maladies rapportées d'Europe qui déciment les Indiens, Hurons comme Iroquois, avant la fin d'une civilisation, avant que ce peuple ne prenne goût à la boisson et à l'ivresse qu'elle procure, luttant désespérément contre la fin de leur monde. le brave chef Oiseau, la farouche Chute de neige, père Christophe - le corbeau à la robe noire - tous ces personnages entrent en collision au coeur de la grande spirale de l'Histoire et de ces 600 merveilleuses pages qui m'ont tenue en apnée.
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