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Critique de Escapist


Voici bien longtemps qu'une lecture ne m'avait pas autant déçue... Certes, lorsque l'on entame une romance de Noël, on s'attend forcément à quelque chose de mielleux, innocent, surfant sur les clichés et sur ces quelques points le roman s'y prête! Mais entre le fond et la forme, il y a mille et une nuances qui ne dépendent que de l'imagination de l'auteur. D'une histoire gentille et fort modeste, on tombe rapidement dans l'ennui. La faute sans doute a un nombre incalculable de répétitions qui font tourner l'histoire en boucle (on a l'impression de relire le premier chapitre au moins trois fois avant qu'une quelconque action ne décolle). Trop de phrases jumelles, de situations identiques, de réflexions semblables au cour de la première partie du roman qui gâchent considérablement l'histoire. Celle-ci tombe d'ailleurs rapidement dans l'incontournable, l'inévitable, l'évidence.
Lorsqu'on parvient enfin à décoller dans les chapitres suivants, il faut s'accrocher avec peine à des brides d'espoir et surmonter le pathos cliché des personnages. Certes leur caractère bien trempé et affirmé en font des personnages attachants, mais il est dommage que l'auteur ait choisi d'en faire soient des perfections de la nature soient des victimes accumulant nombre de malheurs (même si la vie ne nous épargne pas souvent). En forçant moins le trait, elle aurait tout aussi pu les rendre agréables... d'autant plus qu'il y avait de beaux potentiels, hélas, pas assez développés (notamment les personnages de Levy, Sabrina et Romy). Et définitivement, c'est l'héroïne Layla qui agace le plus. La faute a une exagération de sa candeur et de sa joie infantile, d'un égocentrisme qui fait froncer les sourcils et d'un mystère un peu trop poussé sur sa fameuse "maladie". Plutôt que d'accompagner celle-ci, on la vit comme un élément impersonnel et secret, présenté comme nocif et dévastateur avant de nous être (enfin!) révélée à la fin du roman, en atténuant considérablement son importance. On nous impose ainsi une inconnue qui ne cesse d'être rappelée sous forme de soupirs et de plaintes de la part de l'héroïne, de quoi gener toute forme de compassion ou de compréhension.

Une histoire somme toute banale, avec des personnages exubérants toujours placés et présents à l'instant T du moment tragique et qui, tel un cheveu dans la soupe, gâchent le plaisir d'une romance un peu fofolle.
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