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Critique de MamanPoulpe


Ce roman aurait pu être nommé '' Contes d'Halloween ''. En effet on ressent l'hommage que l'auteur a souhaité rendre à Dickens et ses Contes de Noël. Premièrement avec la représentation de Marley pour le heurtoir de la porte. Mais aussi les saisons qui défilent et changent la vie des protagonistes.

Il n'y a pas de réel personnage principal. Il y a parcontre trois personnages majeurs  qui sont observables de par leurs noms, puisque les noms ont une importance cruciale dans ce livre. Cela est explicitement décrit :

Tom Skelton qui se déguise en squelette alors que son nom signifie lui-même squelette. Il en totale acceptation de lui-même. Il a son squelette (ses os), son nom et son costume en parfaite adéquation.

Pipkin est le garçon qui mène la bande d'enfant à l'origine. Il est celui que tout le monde veut suivre, parce qu'il est drôle et plein de vie. Son nom vient de l'anglais et renvoit à une '' marmite en terre cuite utilisée pour la cuisson à la chaleur directe de charbon ou d'un feu de bois'' (Cf : Wikipedia fr). Métaphoriquement, Pipkin est donc celui de par lequel le groupe d'enfants est lié, il permet à tous de se connaître et de se fréquenter. Il est le maillon qui permet cette entente.

Et enfin Carapace Clavicule Montsuaire. Une carapace permet de recouvrir et / ou protéger quelque chose ou metaphoriquement quelqu'un à l'instar d'une tortue. Une clavicule est ce qui nous permet de nous servir de notre épaule, donc elle est la commande de notre bras et nous permet d'agir manuellement. Enfin Montsuaire peut être divisé pour former mont et suaire. Un suaire est un synonyme de lincueil. Avec ce bagage linguistique nous pouvons considérer énormément de choses sur sa personnalité et sa place dans ce roman

L'arbre d'halloween est ce autour de quoi le monde tourne. Il permet aux enfants de rencontrer Montsuaire, il est leur point de départ pour l'aventure, leur ligne d'arrivée également. C'est avec lui que se termine le roman ce qui montre son importance

Ce livre montre la somme des interprétations culturelles allouables au 31 octobre : La fête de Samhaïn, le temps des défunts, la fête de tous les Saints, le jour des morts, El dia de muerte, Halloween. Les enfants voyagent avec Montsuaire à travers les époques et le monde afin de comprendre à quel point ce jour est différent d'un endroit à l'autre.

On en retient l'image essentielle que véhicule ce jour dans chaque lieu visité : le jour se couche et laisse place à l'obscurité. L'homme est naturellement inquiet de ne plus voir le soleil se lever. Et le 31 octobre fait remonter cette peur intrinsèque à la surface. Et chaque peuple, pays, être va montrer cette peur de manière différente et l'exploiter. Pour le bien ou pour le mal.

Un livre plein de poésie et de musicalité, qui permet de voyager et de rêver en douceur. Il n'a pas le côté angoissant Halloweenesque que l'on peut chercher. Mais il est rempli de belles valeurs et de beaux messages à decripter
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