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Critique de Latulu


J'entame le cycle de la ré-écriture de la légende arthurienne par Marion Zimmer Bradley avec un récit qui se situe des siècles avant la naissance du Roi Arthur.
Rome a envahi l'ïle de Mona et massacré les druides et prêtresses de ce sanctuaire et généré un fort sentiment anti-romain auprès de la population celte. le soulèvement conduit par la reine celte Bouddhica à la suite de cette tuerie est évoqué.
Pour apaiser les conflits et l'incendie qui menace de la balayer, Rome a accepté que les survivants de l'ancienne religion païenne soient accueillis au Sanctuaire de la Forêt de Vernemeton et placés sous la protection de l'armée romaine.
Le récit se concentre sur l'apprentissage du rôle de prêtresse par la novice Elane, promise à la Déesse Mère. Les moeurs et les rites du peuple celte sont bien représentés. Les rites d'initiation et de confirmation sont bien décrits.
Dans le camp romain, nous rencontrons Gaius, un guerrier promis à un bel avenir au sein de l'armée romaine. Sa rencontre fortuite avec Elane et la dissimulation de son identité lui ouvre les portes d'un monde dont il revendique l'héritage par sa mère, celte. Mais l'ambition de son père romain le place dans une situation conflictuelle entre son amour pour la jeune Elane et son devoir envers sa famille.
En toile de fond, les enfants nés du viol des prêtresses lors de la chute de l'ile de Mona n'ont de cesse de voir l'envahisseur romain repoussé hors de leur territoire et leur nation détruite.
Entre complots, rites celtes et amours maudits, l'autrice brosse un portrait difficile de cette époque.
Le récit finit par en pâtir. Tiraillé entre deux mondes, le comportement de Gaius devient erratique. le revirement des personnages est mal introduit et nuit à l 'attrait du récit.
J'ai trouvé les personnages secondaires très caricaturaux. La famille de Elane est certes malmenée mais je n'ai pas compris l'attitude de sa soeur, entre autre, qui se débat et se noie, tout comme Elane, dans des amours compliqués.
Dans ce récit, l'autrice met surtout en évidence la chute des dernières tribus celtes mais aussi l'effritement des fondations de l'empire romain.
Elle tente une tragédie shakespearienne mais j'ai trouvé que les personnages manquaient de profondeur pour compatir réellement à la cruauté de leur destin.
L'attrait principal de ce roman réside dans la genèse de la mythique Ile d'Avalon et de ses non moins mystérieuses Dames du Lac.
J'ai prévu de lire toute sa saga celte et arthurienne.
J'espère donc que la suite sera meilleure.
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