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Critique de Elby


Quand j'ai entamé cette intégrale, j'ignorais absolument où je mettais les pieds. Sauf peut-être que Marion Zimmer Bradley est un nom dans le domaine de la fantasy, et qu'il fallait bien que je prenne connaissance de ses écrits.
Trois romans dans ce roman, avec un seul point commun : la planète, qui n'est pas la Terre.

Le premier récit - La planète aux vents de folie - (de loin mon préféré) est assez étonnement de la pure SF : un astronef s'écrase sur une planète inconnue. Les terriens, qui auraient du coloniser un autre astre que celui-ci, se retrouvent bien malgré eux à devoir s'adapter à leur nouvel environnement. Trop de monde il y a sur la Terre, et trop peu de ressources et de denrées pour la survie de tout le monde. Aussi, toute une génération fut élevée directement dans des vaisseaux, en vue de leur expédition sur d'autres planètes. Cet état d'esprit est monnaie courante, et même habitude et éducation. Lorsque leur astronef se retrouve hors d'usage, deux clans se forment naturellement : le capitaine du navire, qui n'est capitaine que s'il y a navire, désire plus que tout réquisitionner les hommes et les ressources pour le réhabiliter ; de l'autre les colons, qui sont là pour prendre possession de la terre, et non pour passer les dix prochaines années à apprendre des connaissances scientifiques dont ils n'ont cure. Ils veulent s'établir. Malgré ces vents inquiétants qui ont sur eux des conséquences étranges...
J'ai adoré cette entrée en matière. Tout ce que l'inconnu apporte, toutes ces possibilités d'avenir qui pointent leur bout de nez. Ce constat terrible qui est soumis aux survivants : vous êtes bloqués ici, tout ce qu'ils vous reste à faire, c'est tenter désespérément de repartir, de garder le lien (ou tout du moins l'espoir) avec la technologie, vos connaissances et votre passé, vos souvenirs, votre identité, ou alors de repartir de zéro, et de conquérir, avec votre sang et vos gènes une nouvelle terre, afin d'engendrer une nouvelle ère. C'est terriblement effrayant, tout en étant incroyablement remplie de perspectives inouïes.
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Les deux autres récits - Reine des orages & La belle fauconnière - sont opposés à cette entrée en matière. Ils se déroulent des milliers d'années plus tard.
Et c'est là que j'ai eu un peu de mal, parce que je m'imaginais bien refaire le monde avec les survivants du premier épisode, partager leurs craintes et leurs faux pas, découvrir lentement ce que la planète avait à leur offrir et leur cacher. Sauf que nous n'avons pas eu ce privilège. Seulement le droit de constater que la mémoire est chose fugace... Et que l'être humain possède une merveilleuse capacité à s'adapter. Car désormais les habitants de Ténébreuse ont le laran, un pouvoir inscrit dans les gènes qui peut prendre différentes formes : celles de communier avec les nuages, de lire dans les pensées, de voir le passé, le présent et l'avenir, etc.
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Récits de fantasy faisant foi, nous voilà plongés dans un royaume en proie aux guerres et aux changement de mentalité où les femmes s'émancipent.
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A suivre...
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