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Critique de Amy_


Eh bien, c'était laborieux de finir ce livre ! Je vais encore passer pour un ovni à côté de toutes ces chroniques élogieuses, mais je n'ai vraiment pas aimé cette lecture. Je suis passée complètement à côté, frôlant moult fois l'abandon.

L'histoire aborde la légende arthurienne mais cette fois-ci, du point de vue des femmes emblématiques : Viviane la dame du Lac et mère de Lancelot, Morgane la fée, Guenièvre, et enfin, Ygerne la mère d'Arthur et de Morgane. J'étais plutôt emballée au départ de redécouvrir la légende, le début me semblait prometteur avec la prophétie entre Ygerne et Uther Pendragon visant à les réunir pour donner naissance au futur Roi Arthur. Ce dernier est destiné à sauver le pays de l'invasion des Saxons et apaiser les affrontements entre chrétiens et païens. Parallèlement, on suit Morgane qui va être initiée aux mystères de la Déesse et aux rites païens par le biais de sa tante Viviane.
Mais de fil en aiguille, on se rend compte que l'histoire de ces femmes ne tourne qu'autour de leurs amours, du mariage, et des enfants. Ce n'est pas forcément ma vision du féminisme. J'ai également eu un gros problème concernant l'écriture, qui me sortait à chaque fois de ma lecture, c'était froid, détaché, on suit les événements sans être réellement dedans. Je ne saurais l'expliquer, mais on est spectateur d'une série d'évènements, qui se déroulent d'une rapidité déconcertante. Les années passaient en un éclair sans que j'ai pu ressentir la moindre émotion ou attachement. C'était d'une monotonie affligeante avec des descriptions à n'en plus finir, aucune saveur ne ressortait du texte. J'ai failli abandonner un nombre incalculable de fois.

Les personnages ne furent guère attachants, Guenièvre est détestable même si elle symbolise cette guerre de religion qui fait rage entre chrétien et païen, je ne pouvais plus supporter son intolérance et ce côté indécis. le triangle amoureux entre elle, Lancelot et Arthur aurait pu être tellement intéressant, mais c'est là aussi retombé comme un soufflé. La fin m'a d'ailleurs laissé dubitative. Viviane ne brille pas non plus, c'est une manipulatrice hors pair qui dirige la vie des autres au nom de la Déesse, du moins c'est comme ça que je l'ai ressenti. Ygerne apparait seulement comme la mère d'Arthur et une femme transie d'amour pour son époux, et elle finira sa vie complètement effacée du récit, alors qu'elle détenait un rôle majeur dans cette légende ! Morgane sort un peu du lot, mais c'était trop sous exploité pour que je puisse réellement l'apprécier. Quant aux personnages secondaires masculins, ils étaient trop mis au second plan pour apporter quelque chose au récit.

Je voulais également faire un aparté, au cours de ma lecture j'ai appris que Marion Zimmer Bradley avait été accusée de pédophilie et d'inceste. Je suis capable de discerner l'artiste de l'oeuvre mais quand j'ai eu connaissance de ces accusations, ça a été la douche froide. Non seulement, aborder l'inceste dans son livre (Arthur et Morgane) et se dire féministe alors qu'on est accusée de telles abominations, je trouve ça assez hypocrite en prime d'être culotté. Bref, ça n'avait rien à voir avec le livre en soi, mais étant donné le sujet abordé dans le livre, j'avais besoin de le souligner.

Pour conclure cette chronique déjà bien assez longue, je n'ai vraiment pas accroché. Je n'arrive pas à comprendre ce qui a valu un tel succès à cette saga, mais comme toujours, c'est une histoire de goût. En tout cas, ça ne l'a pas fait avec moi et sans surprise, je ne lirais pas les autres tomes.
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