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Critique de Julitlesmots


C'est en regardant par hasard La Grande Librairie que j'ai eu le plaisir d'écouter Rachida Brakni parler de son livre ou plutôt de son père et de la manière dont elle en parlait, comme un voyage cathartique au sein d'un tourbillon dans lequel elle a été prise. L'extrait qu'elle a lu, m'a donné envie de découvrir son livre.

Sans fioritures, avec des tournures simples, Rachida Brakni met les mots sur le film de son père, mais aussi du film familial, sans trop en rajouter ou trop enjoliver.
Son père souhaitait être enterré en Algérie, chose qu'elle n'a jamais comprise et ne s'en cache pas, mais qu'elle tente de comprendre en appelant les souvenirs, les blessures, mais aussi les joies et la fierté d'être sa fille.

Même si elle dit qu'elle parfois pu avoir honte, cela n'a jamais que de manière très fugitive, car comme lui, elle était fière de l'avoir pour père. Un père qui ne s'est jamais plié que ce soit aux diktats français qu'aux diktats algériens. Comme il le dit lui-même aux obscurantistes : « Je n'ai élevé que des garçons ». Cette phrase pourrait faire bondir certains et pourtant, elle donnera la force à Rachida Brakni de réaliser ses rêves, car elle est au regard de son père l'égale des hommes.
Elle convoque les souvenirs, pour mieux les analyser et les comprendre pour notre plus grand plaisir, malgré cette profonde tristesse qui irradie, comme un exutoire, la libération d'une émotion indéchiffrable et dont la douleur sera toujours présente.

Un bel hommage à son père, mais aussi à tous les pères immigrés venus chercher une vie meilleure, et qui par amour de leurs enfants restent, car là où ils sont, est leur vie. Une vie de sacrifice, d'amour, d'encouragements durant laquelle la réussite des enfants devient la leur.

Un récit sur des personnes simples qui traversent la vie sans faire de vague, tout en laissant une empreinte indélébile.

Le retour aux sources à cette terre nourricière l'Algérie qu'il avait quitté à 18 ans, dans la douleur, on le comprendra, mais sans vraiment que cela doit dit.

Un homme de la terre, qui ne comprend pas qu'on peut avoir des arbres de décoration et qui en fera du petit-bois de chauffe pour planter un beau figuier qui sera toujours utile.

Rachida Brakni, évoque avec émotion ces moments de grâce, tout en appelant les souvenirs à mieux comprendre.

Elle évoque tout à tour son rôle de femme, de comédienne, son couple le tout avec une grande pudeur. A l'image de ce père tant aimé auquel elle n'aura pas pu dire au revoir.

Lien : https://julitlesmots.com/202..
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