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Critique de Enmargedesmots
Voici l'un des tout premiers romans de la toute nouvelle maison d'édition, Allary éditions. Et pour continuer dans la série des débuts, voici le premier coup d'essai de son auteur, Diane Brasseur. Les fidélités est un roman sur le couple.
Un homme, la cinquantaine. C'est le matin, quelques heures avant son départ pour New-York où il va passer les fêtes de fin d'année avec sa femme et sa fille, il entre dans son bureau pour tenter de prendre une décision qui changera sa vie : quitter sa femme ou Alix, sa maîtresse.
Du déjà-vu me direz-vous. Mais Diane Brasseur s'approprie le sujet d'une manière très personnelle, nouvelle, coupant l'herbe sous le pied aux préjugés qui ont la vie dure. Peut-il y avoir plusieurs fidélités ? Chose étrange, Alix est le seul prénom que nous connaissons. Elle seule semble incarnée, comme si tout l'enjeu de la décision à prendre ne reposait en fait que sur elle. Car la question n'est pas de savoir s'il va quitter sa femme ou Alix mais véritablement s'il va tout quitter pour Alix, ou la quitter elle. Une légère modification d'angle de vue et voilà qu'une histoire vieille comme le monde apparaît tout à fait neuve, investie d'un autre regard.
Parce qu'il est un monologue intérieur, ce roman est aussi beaucoup de sensations. Cet homme, imagine ce qui pourrait être et rend sans cesse possible des situations qui pourraient peut-être l'aider à prendre une décision. J'ai apprécié l'usage de courtes phrases, souvent au futur, servant cet imaginaire tout en ne cessant jamais de revêtir la situation d'un caractère d'urgence.
Vous l'aurez compris, Les fidélités n'est sans doute pas le grand roman de la rentrée de janvier, mais il touche par sa sensibilité, et peut-être qu'il parviendra à vous faire voir l'adultère d'une autre façon, d'une façon légère, moins dramatique et insoupçonnée. Grave et léger, sensible et violent, lent et urgent, en d'autres termes, un joli moment de lecture et de découverte comme on les aime.
Un homme, la cinquantaine. C'est le matin, quelques heures avant son départ pour New-York où il va passer les fêtes de fin d'année avec sa femme et sa fille, il entre dans son bureau pour tenter de prendre une décision qui changera sa vie : quitter sa femme ou Alix, sa maîtresse.
Du déjà-vu me direz-vous. Mais Diane Brasseur s'approprie le sujet d'une manière très personnelle, nouvelle, coupant l'herbe sous le pied aux préjugés qui ont la vie dure. Peut-il y avoir plusieurs fidélités ? Chose étrange, Alix est le seul prénom que nous connaissons. Elle seule semble incarnée, comme si tout l'enjeu de la décision à prendre ne reposait en fait que sur elle. Car la question n'est pas de savoir s'il va quitter sa femme ou Alix mais véritablement s'il va tout quitter pour Alix, ou la quitter elle. Une légère modification d'angle de vue et voilà qu'une histoire vieille comme le monde apparaît tout à fait neuve, investie d'un autre regard.
Parce qu'il est un monologue intérieur, ce roman est aussi beaucoup de sensations. Cet homme, imagine ce qui pourrait être et rend sans cesse possible des situations qui pourraient peut-être l'aider à prendre une décision. J'ai apprécié l'usage de courtes phrases, souvent au futur, servant cet imaginaire tout en ne cessant jamais de revêtir la situation d'un caractère d'urgence.
Vous l'aurez compris, Les fidélités n'est sans doute pas le grand roman de la rentrée de janvier, mais il touche par sa sensibilité, et peut-être qu'il parviendra à vous faire voir l'adultère d'une autre façon, d'une façon légère, moins dramatique et insoupçonnée. Grave et léger, sensible et violent, lent et urgent, en d'autres termes, un joli moment de lecture et de découverte comme on les aime.
