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Critique de Silikani


Le "héros" du Grand Bousillage, Flick, est au chômage depuis la chute du Mur de Berlin car les mines de lignites d'ex-RDA ferment progressivement.
"L'homme dont nous nous préoccupons ici, bien qu'il soit d'un âge avancé où l'on espère plus trouver facilement une occupation, fut au meilleur de sa vie ce que l'on nomme un expert ; on l'appelait dans l'urgence, quand le travail coinçait, si souvent qu'il était connu de toute la corporation des mineurs"

"Ce vieux couillon aurait bien pu penser à sa retraite mais son mécanisme était bien trop huilé" : il a en effet un besoin vital de travailler et le récit nous en convainc !!

Incapable de tenir en place dans cette retraite forcée, ce fier contremaître pointe à l'Agence pour l'emploi. Homme d'action, il cumule les petits boulots :
- déblayage d'un ancien terrain militaire russe,
- entretien de végétaux pour la ville,
- figuration dans un théâtre,
- surveillance dans un musée d'art contemporain,
- peinture en façade d'un hôtel miteux, etc.

Mais Flick ne parvient pas à franchir le fossé qui existe entre son besoin de travailler de ses mains à l'ancienne et les possibilités que lui offrent les petits jobs proposés par l'Agence.
Il n'arrive pas à s'adapter à la manière moderne de travailler et semble plus apte à s'attirer les ennuis :
- il fait la moral à des ouvriers qui semblent être en pause constante et déclenche une bagarre : Flick finit à l'hôpital.
- il ne peut pas rester immobile au musée, il déraille, il prend une oeuvre d'art pour la réalité et fait un massage cardiaque à un mannequin : Flick est viré.
- il embauche des prostituées pour l'aider à peindre les façades : Flick se fait poignarder par leur maquereau.

Je pense qu'il y a des idées intéressantes dans ce roman mais j'ai eu un gros problème avec le style de l'auteur :

- Impression d'actions en accéléré,
- Utilisation d'un vocabulaire désuet, inventé et même grossier pour choquer ? : "comprenette", "chamboulé", "philosophicelés", "divag-actions", "jouer à lèche-museau", "mais les vieux au bout du rouleau, eux, une fois bien conchiés, auraient tout le loisir de s'en torcher le cul", "plus de slogan que celui pissé par la pluie", "dézingué", etc etc.
- J'ai eu besoin de beaucoup de concentration pour poursuivre :
- on ne sait pas toujours de qui parle l'auteur (emploi du "il" alors qu'il y a plusieurs protagonistes potentiels)
- pas ou peu de dialogues et surtout pas annoncés par la typographie, on s'y perd !
- Un grand impression de sauter du coq à l'âne sans arrêt.


Très déçue, la couverture était attirante.
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