"Quand je repense à mes années de captivité imposées par ces crapules nazies, ça me révolte ! Et tout ça pour quoi ? Pour des actes censés être "contre nature". Que connaissent-ils seulement de la nature ? Et de ma nature ? Celle que je n'ai pas choisie..."
Et aujourd'hui ? "Toute cette période de ma vie m'apparaît comme un rêve dont on se souvient vaguement au réveil", a-t-il déclaré en marge d'une récente visite sur le site de son ancien camp de concentration. La comparaison n'est peut-être pas anodine, tant c'est parfois l'absurdité d'un rêve qui fait qu'on arrive à se rappeler...
"On avait fini par s'habituer à l'idée de pouvoir mourir à tout moment. Voir des gens mourir nous laissait pratiquement indifférents tant cela faisait maintenant partie du quotidien. Aujourd'hui, j'en pleure chaque fois que je repense à ces instants terribles, mais à l'époque, je m'étais endurci pour survivre... comme les autres."