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Citations sur Histoire littéraire du sentiment religieux en france, d.. (12)

Ce courant n'est pas simplement dévot, il est mystique au sens propre et sublime de ce mot. Pendant cette période, chez nous, en France, dans les deux clergés, dans toutes les congrégations de femmes, dans toutes les classes de la société, les mystiques abondent. Tel est le fait capital, que l'on n'avait pas encore vu, que l'on n'a plus revu depuis, celui qui domine tous les autres et vers lequel tous les autres convergent
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. Cet enclos est exclusivement catholique. Si je m'étais proposé de donner un tableau complet du XVII° siècle religieux, il est clair que j'aurais dû étudier les dévots et les mystiques protestants. Mais non omnia possumus omnes. J'ignore donc les hétérodoxes jusqu'à l'heure tardive et fatale où ils interviennent directement, avec Poiret, dans l'histoire de nos mystiques. Je laisse de même, et très à contre-coeur, divers chapitres de l'histoire anglicane qui auraient éclairé notre propre histoire. Plus érudit et disposant de plus de place, j'aurais aimé à montrer, chez les anglicans de la première moitié du XVII° siècle, un mouvement analogue à notre humanisme dévot et lointain précurseur du mouvement d'Oxford; à montrer aussi que l'influence de nos auteurs et notamment de François de Sales s'est fait sentir de l'autre côté du détroit.
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Lorsque nous rencontrons un personnage, dont s'occupent, par ailleurs, ou dont devraient s'occuper les historiens de notre littérature — François de Sales, Yves de Paris, Bossuet, Fénelon — c'est directement la vie intérieure de ce personnage, et non son mérite littéraire qui nous intéresse.
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« Mais de plus, pour tous ceux qui, s'efforçant de développer leur religion personnelle, cherchent leur Créateur à tâtons dans l'aridité des tâches quotidiennes, les mystiques restent, à leur place et à leur rang, des témoins. Après le grand Témoin qui nous a révélé le Père, après les apôtres et les martyrs, toute proportion et toute différence gardée, les grands mystiques peuvent dire ce que disait le disciple bien-aimé : « ce que nous avons vu, ce que nous avons entendu, ce que nos mains ont touché, nous vous l'annonçons ». Et de les entendre nous le raconter, notre âme frémit d'espoir et d'attente. Ils sont ainsi les témoins de la présence amicale de Dieu dans l'humanité (1). » () P. de Grandmaison, La religion personnelle, Etudes, 6 mai 1913. pp. 334-335)
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Les expériences de ces avant-coureurs, de ces enfants perdus de notre race, élancés vers le Bien sans ombre, ces expériences nous restent, consignées par eux, comme les documents rapportés par les explorateurs des terres presque inaccessibles. Les grands mystiques sont les pionniers et les héros du plus beau, du plus désirable, du plus merveilleux des mondes.
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Les mystiques ont aussi contribué au progrès de la langue et des lettres. Si leur expérience est ineffable, intraduisible, les idées, les imaginations et les sentiments qu'elle fait naître, ne le sont pas. Cette expérience d'ailleurs, bien qu'insaisissable, l'extatique essaie de la plier au langage humain. Poètes et philosophes d'une part, et de l'autre écrivains qui luttent avec l'invisible, ils s'imposent deux fois à l'attention du lettré. (...) et comme on l'a dit de l'un d'entre eux, je crois qu'ils nous viennent « du pays de la vérité »
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Nous le verrons, l'extase ne fait pas le vide dans l'âme du mystique. Quoi qu'il en soit du mystérieux enrichissement qu'elle apporte au centre même de cette âme, elle stimule toutes les facultés et devient par là un facteur historique de premier ordre. L'action intense des mystiques et leur influence, voilà des faits qui, d'une manière ou d'une autre, ont marqué dans le développement de notre civilisation, et qui, de ce chef, doivent retenir l'historien, croyant ou non. Nul bon esprit ne met aujourd'hui ce principe en doute.
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Les catholiques lettrés liront mon livre sur la foi du titre. Comment se désintéresseraient-ils d'un pareil sujet? Quant aux incroyants que je voudrais atteindre aussi, je pourrais leur rappeler que sans un appendice de ce genre, l'histoire de notre pays et plus particulièrement peut-être, celle du XVII° siècle, reste incomplète, pour ne rien dire de plus :( Comme l'a dit un de nos maîtres, « négliger les choses religieuses du XVII° siècle ou les estimer petitement, c'est ne pas comprendre l'histoire de ce siècle, c'est ne pas le sentir ». E. Lavisse, Hist. de France, VII, I, p. 88)
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Si l'on n'est pas l'homme d'une seule curiosité, l'on ne peut remuer tant de vieux livres sans faire une foule de rencontres intéressantes.
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L'enclos mystique dans lequel je m'enferme est bien au milieu de la cité, il a des portes et des fenêtres qui donnent sur la rue ; je me mettrai parfois à la fenêtre, mais je ne franchirai pas les portes.
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