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Critique de StephanoM


Toutes les déclarations, opinions, analyses formulées appartiennent à l'auteur et ne reflètent pas la position de la CIA. le livre a été relu par la CIA et aucune information classifiée n'a été divulguée. L'introduction donne déjà le ton, ne vous attendez pas à des scoops…
Voyez plutôt ce livre comme une explication des procédures internes de la CIA, de la politique américaine ainsi que les mesures qui ont été prises en réponse aux évènements comme le 11 septembre par exemple vécus par l'ex-directeur.
Les chapitres sont assez inégaux ; L'auteur passe parfois beaucoup de temps à expliquer le fonctionnement administratif que ça soit organisationnel, recrutement, opérationnel, … ce qui rend certains chapitres assez lourds.
D'autres comme l'organisation de la traque de Ben Laden sont passionnants.

Cette biographie vient s'ajouter à une longue série de biographie d'ex-présidents de la CIA mais celle-ci comporte un point particulier : l'accès à ses archives et aux archives générales lui ont été refusées à la suite de son licenciement par Trump.
C'est par Trump que commence le livre. Brennan crache tout le mépris qu'il a pour lui dans le contexte d'une réunion présidentielle sur l'ingérence russe dans son élection. Tout au long du livre, il ne se privera pas de le critiquer à juste titre. Brennan se dit apolitique mais on ressent une écriture partisane du parti démocrate. Il se gardera souvent de critiquer Obama mais ne se privera pas de citer les erreurs de Bush ou de Trump… Retour au livre.
Comme toute biographie, Il nous parlera de ses ancêtres. Irlandais d'origine et de leur arrivée aux États-Unis. Pour ensuite entamer son impressionnant parcours scolaire.
Dès sa jeunesse, John Brennan est féru d'histoire et de géographie. Il intégrera l'université de Fordham ou il aura la chance de partir pour l'Indonésie sur un projet de recherche officiel. John aura alors ses premiers contacts avec la diplomatie extérieure américaine et les ravages du communisme. Il intégrera ensuite le cursus de l'université américaine du Caire (UAC) où il apprendra l'arabe avant de finalement revenir aux USA intégrer l'université du Texas. C'est lors d'un trajet vers celle-ci qu'il tombera sur une annonce de la CIA pour différents postes dans le "New-York Times". Il postulera et finira par être accepté après une longue procédure de recrutement.
Très vite, il comprendra qu'il n'est pas fait pour être agent de terrain, il est plus qualifié pour l'analyse. Ses connaissances en arabe et du proche Orient grâce à l'UAC et l'université du Texas l'enverront en Arabie Saoudite au consulat américain. Il y sera confronté à la dure réalité en apprenant l'attentat contre l'ambassade de Beyrouth où plusieurs agents de la CIA trouveront la mort.
Sa carrière va ensuite s'accélérer : Il devient membre de la division des enjeux ou après une mission sur le conflit israélo-palestinien, il sera nommé chef de la division en 1988. Il intégrera ensuite le « counter terrorism center » en 1990 où il briefera le président Bush pour la première fois sur les capacités militaire de l'Irak.
Le briefing journalier du président deviendra ensuite sa nouvelle attribution auprès de Clinton et son vice-président Al Gore avant de rejoindre Georges Tenet comme assistant exécutif du directeur adjoint du renseignement en 1995.
Après une deuxième mission en Arabie Saoudite où il travaillera avec leur service secret pour déjouer les plans d'al quaida, auteur de plusieurs attentats meurtriers, il retournera aux usa.
C'est là que quelques années plus tard, lors d'un briefing matinal, la terrible nouvelle tombe un avion vient de s'écraser contre le World Trade Center, nous sommes le 11 septembre 2001.
Le travail des renseignements permettra de déjouer plusieurs attentats les années suivantes mais les lettre à l'anthrax et les loups solitaires feront encore beaucoup de victimes. À la suite de son excellent travail, John deviendra ensuite le président du TTIC : un nouvel organisme devant centralisé les informations de tous les organismes fédéraux.
Il quittera ensuite l'organisation pour poursuivre son nouvel objectif : faire élire Obama avant de rejoindre son équipe de transition où il subira de nombreuse polémique. L'implication dans l'autorisation des techniques d'interrogatoire proche de la torture qu'il niera et prétend avoir dénoncé et la guerre non justifiée en Irak lui feront beaucoup de tort. Il subira alors un échec lors de sa candidature comme directeur de la CIA.
C'est sans compter sur sa ténacité, la carrière de Brennan prend un nouvel envol, Obama lui offrira le poste d'assistant du président : le plus haut poste pour le personnel de la maison blanche.
Un mandat qui sera loin d'être facile. Attaques terroristes notamment la tragique attaque sur l'école de Sandy Hook, la traque de Ben Laden ou encore la guerre en Ukraine. Brennan nous explique tout le développement administratif et nous livre les détails (déclassifiés) de ces opérations passionnantes.
Quelques années plus tard, arrive enfin le poste tant convoité. Brennan devient président de la CIA et sans perdre de temps entame la plus grande réforme que l'organisation n'est jamais connue. Il mettra en place une collaboration multiservice ou les équipes se partagent toutes les informations et se montreront très vite efficace. Il oeuvre aussi à faire sauter les plafonds de verre pour les femmes et les minorités tout en gardant la notion de mérite.
Il travaillera lors de son mandat sur la guerre en Syrie mais aussi l'ingérence de la Russie ainsi que les nombreuses cyberattaques dans le but d'influencer l'élection Clinton - Trump avant de prendre sa retraite à la suite à l'élection de celui-ci. La présidence de Trump ne le tiendra pas très loin de la politique et il ne pourra pas s'empêcher de devenir son plus grand détracteur dans les médias ... Brennan ne prendra jamais sa retraite.



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