AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Cacha


Cacha
20 février 2019
Tout d'abord, je remercie Babelio pour l'avant-dernière opération masse critique qui m'a permis de recevoir cet essai.
Le titre de ce livre est trompeur : plusieurs auteurs ont contribué à sa rédaction (plus de la moitié du livre n'est pas écrite par Raymond Naves) et le sujet du titre n'est pas le seul à être abordé.
Cet essai se décompose en plusieurs parties.
L'introduction, par le directeur de publication Renaud Bret-Vitoz, est détaillée et intéressante.
La biographie de Raymond Naves (né à Paris mais originaire de Haute-Garonne en 1902, mort en déportation en mai 1944) m'a permis de faire la connaissance de ce grand intellectuel, humaniste et résistant dont je connaissais à peine le nom (un lycée a été dénommé ainsi à Toulouse, il est certainement plus célèbre dans le Sud-Ouest, sa région d'origine). Trois photos illustrent les premières pages.
Dans les deuxième, troisième, quatrième et cinquième parties sept professeurs de Lettres de plusieurs universités françaises (Sorbonne, Toulouse, Lyon 2, Rouen) analysent son oeuvre (en la citant abondamment, il est vrai), elle-même analytique, en particulier de celle De Voltaire. Ces chapitres représentent une somme pour les étudiants en littérature française des XVIIème et XVIIIème siècles.
Enfin, sur les photocopies jaunies d'un papier de l'époque (1941 puis 1943) j'ai découvert les écrits de Raymond Naves.
Le premier, "L'abbé Batteux et la catharsis" n'a rien a envier aux universitaires précédents dans l'analyse de l'oeuvre de cet abbé du XVIIIème siècle complètement inconnu pour moi jusqu'alors. le terme catharsis est subtilement employé et, encore plus finement sont esquissés des parallèles entre les écrits de ce religieux et l'époque atroce que vivait alors R. Naves. Malgré toute l'admiration que j'ai éprouvée pour l'érudition de celui-ci, je n'ai pu complètement entrer dans le texte, trop compliqué pour moi qui n'ai pas fais d'études de Lettres Modernes au-delà du bac. Je le recommande plutôt en conséquence aux étudiants dans ce domaine.
En revanche, j'ai été absolument séduite par le dernier chapitre "Vivaces", recueil de poèmes datant de 1943. Raymond Naves évoque avec délicatesse les jours heureux et enfuis, tout ce qui fait le sel de la vie, la beauté des paysages, la profondeur de l'amour. Ces magnifiques poèmes sont d'autant plus émouvants quand on connait le destin tragique de leur auteur.
Commenter  J’apprécie          180



Ont apprécié cette critique (17)voir plus




{* *}