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Critique de colimasson


C'est plus la mode d'avoir les dernières pompes à cent balles ou d'aller au concert de Tumor Pulmono. Si la classe a toujours été sectaire, elle l'est maintenant de fond et de forme : être à la mode, c'est appartenir à la secte à Raymonde.


Rentre-dedans comme à son habitude, Agrippine rencontre la fameuse Raymonde dans un vieux PMU miteux, alors que la nouvelle gourou des temps modernes n'a conquis que quelques rares émules. Agrippine la considère sans attardement et passe à autre chose. « Qui est cette vieille pute ? » demande-t-elle fort à propos. « C'est la soeur de Dieu », lui répond-on un peu naïvement. Ouais, tout cela n'est pas folichon. Agrippine rentre chez elle, mais sa mère écoute les nouvelles liturgies de Soeur Purée d'Aubergine, tandis que son père lui demande des conseils pour écrire son livre sur le développement personnel des moules. Vade retro fratrie ! Agrippine brandit le téléphone en sauveur et part désespérément à la pèche au bon copain qui voudra la tirer de là, mais peine perdue ! « le 12 j'ai mantras, le 13 j'ai sabbat, le 14 j'ai abracadabra » -et Agrippine est dans le caca. Ne reste plus qu'une solution… abdiquer devant la grande Raymonde.


Après toutes ces péripéties endiablées, on assistera à une conversion de mauvaise foi qui nous révèlera la cupidité fourbe d'une mamie en quête de pouvoir, et la crédulité abrutissante d'une bande d'écervelés qui se nourrissent de spiritualité comme de pop-corn.


On rigole bien à la lecture de cette bande dessinée qui ne se moque pas seulement des théories du développement personnel, mais de toutes les modes et de tous les phénomènes de masse en général. Mais soyons honnêtes : Agrippine aurait cédé aux belles paroles de Raymonde si elle avait pu constituer son public d'avant-garde ; mais tel ne fut pas le cas, et plutôt résistante que has-been !

Lien : http://colimasson.over-blog...
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