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Critique de zorazur


Dans l'Afrique du Sud post-apartheid, la chronique d'une famille blanche vue sous deux courts éclairages, celui de l'architecte et celui du pianiste...
Steve, le héros, du moins le premier des deux héros, est un architecte de renom. Il vit dans une superbe maison du Cap, jardin et piscine compris, flanquée d'un garage où trônent pas moins de 5 véhicules. Il est éperdu d'amour pour sa superbe épouse, Carla, une rousse flamboyante à la sensualité dévorante, tout en regardant en coin la jolie étudiante allemande blonde qui garde ses filles. Les deux gamines en question, surdouées en tout, suivent des cours de musique auprès d'un pianiste de renom, lequel prépare un récital avec une suberbe cantatrice à la longue chevelure blonde et au passé trouble.
Bref, tout va bien pour notre héros, comblé par sa femme, par ses filles, par son métier et sa réussite professionnelle. Jusqu'à ce beau matin où, sortant de la douche, il se regarde dans la glace... O stupeur : il est devenu noir. Noir de la tête aux pieds.

Dès lors, dans cette même Afrique du Sud post-apartheid, tout va basculer pour lui. Certes sa femme est toujours là, la jolie étudiante aussi, sa réputation professionnelle reste la même mais... il ne peut plus voir le monde et les gens de la même façon, et les autres ne le voient plus de la même façon.
Tout va lentement se déliter autour de lui, dans un climat irréel lourdement chargé de symboles - les clochards qui squattent l'immeuble qu'il a conçu, l'amie opportunément absente, l'étudiante allemande qui n'en veut qu'à sa peau de Noir, l'attaque à main armée lors d'un dîner au restaurant, après laquelle s'enclenche, dans une deuxième partie et pour de nouvelles aventures, la lecture du pianiste de renom sur les mêmes évènements.

Certes l'ensemble laisse le lecteur sur sa faim, on aimerait en savoir plus sur l'un et l'autre des récits, surtout le premier, dans ce contexte d'une nation qui se veut arc-en-ciel et continue à se chercher comme sait si bien la décrire l'auteur dans tous ses romans. Mais cette ambiguïté, ces incertitudes, ne sont-elles pas justement, représentatives de cette quête trouble, de ce passé que tout un pays n'en finit pas d'exorciser ?
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