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Critique de LeScribouillard


J'avais vu la couverture avant qu'elle ne soit changée pour l'édition 10€ par Bragelonne. Ça m'avait eu l'air d'un petit roman écrit comme ça, sympa, un peu dans l'esprit de la Table Ronde, et je pensais qu'il s'agissait d'un one-shot. Pauvre naïf que j'étais... Mais bon, ça ne m'a pas coûté un picaillon car j'ai pris toute la série à la bibliothèque plutôt que de l'acheter dans une librairie où j'en aurais eu pour mon portefeuille connaissant Bragelonne :p
Ça, c'était la petite histoire, maintenant passons au vif du sujet. On aurait pu s'arrêter au tome 1, et ç'aurait été plutôt bénéfique, étant donné la trempe des suivants (mais on y reviendra...). En attendant, du côté de celui-ci... eh bien c'est très agréable. Mais ça ne fait pas tout.
Apophis l'aura d'ores et déjà remarqué, le worldbuilding est loin d'être original, pour des tas de raisons. L'ambiance Renaissance est quasiment identique à celle médiévale (pas d'armes à feu, pas de nouveaux courants philosophiques contestataires ni rien, et je me suis vraiment imaginé Mirpuits comme un endroit parfaitement moyenâgeux), moins le côté mystique et ancien qui a fait que tellement d'auteurs se soient basés sur cette période plutôt qu'une autre. L'auteure se rattrape tout de même sur ce point étant donné que son univers connu n'est pas un doublon de notre Vieux Continent, étant donné que de nombreux éléments d'Amérique du Nord y rentreront (mais ça se verra surtout dans le tome suivant). En revanche... Bah, c'est de la bonne vieille high fantasy comme on en a l'habitude. Gentils, méchants, une ou deux nuances, ça ne va pas plus loin. Les méchants ont vu leur grand méchant battu une première fois il y a bien longtemps, sauf qu'il n'est peut-être pas complètement mort, et les gentils vont s'en reprendre plein la tronche. Ensuite, les personnes jolies, de deux mètres de haut environ, avec des oreilles pointues et de longs cheveux qui vivent dans les bois, vous pouvez très bien les appeler Élétiens, les lecteurs se douteront bien qu'il ne peut pas s'agir de hippies imberbes.
Deuxième point de déception, le magicbuilding semblait partir sur la musique, thème déjà vu mais toujours fascinant et plein de facettes inexplorées (imaginez une magie qui se baserait sur le dubstep), mais on se rend finalement compte... qu'il n'y en a pas. En tout cas, l'auteure met des tas de sortilèges fantasmagoriques sans jamais expliquer comment c'est possible. Autant ça pourrait être pardonné chez un petit auteur français qui écrit son premier roman, mais là, bon sang, c'est de la littérature SFFF américaine ! Les gens là-bas sont des experts, et vu l'entourage de Kirsten Britain (entre autres Terry Goodkind et Marion Zimmer Bradley), c'est étonnant que ce "détail" soit passé sous le nez de tout le monde.
Rien que pour ces deux raisons, certains enlèveraient la moitié des étoiles que j'ai mises. Il n'empêche, on a de sacrément bons côtés... L'héroïne est une jeune femme caractérielle (mais sans en faire trop, et pas dépourvue de jugeote), pas du type pauvre-orpheline-de-la-plus-basse-classe-d'une-société-indigne-et-monarchiste-et-dystopique - d'ailleurs, la monarchie est plutôt bien vue malgré ses opposants, ce qui détonne des tonalités anti-royalistes que certains ont pu mettre pour se donner un air dans le temps -), jeune femme, donc, propulsée dans l'aventure comme ça de manière assez surprenante et à qui il arrivera tout un tas de trucs extraordinaires sans qu'on en rajoute trop non plus. Et puis, il y avait cet aspect nature, à travers les grandes forêts et les chemins délaissés de campagne, qui m'a beaucoup plu (et qui s'est évaporé malheureusement dans la dernière centaine de pages). Et, comme ça, tout un tas de petites nuances dans l'univers qui faisaient qu'il n'était pas en carton-pâte non plus. Tout ce qu'il me fallait pour passer un bon moment. Après, le reste de la série... Des hauts, des bas... Mais j'aurais l'occasion d'en reparler bien vite.
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