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Critique de de
2010, une effraction dans une maison voisine. Un fait divers, si…
Si nous n'étions pas en Argentine. La projection vers 1976, une effraction de la police de la junte militaire.
Deux fois, témoin. « Ma mémoire – j'avais douze ans, alors, – éclaire les faits comme les éléments d'un paysage, des fragments de mosaïque, les pièces d'un puzzle sanglant que quelqu'un reconstitue silencieusement dans la nuit ».
Deux fois, une voiture. « Cette voiture freine brusquement, comme je m'arrête à présent d'écrire, par prudence et par crainte ».
Deux omissions. « Cette solidarité profonde lie entre elles deux omissions »
Leopoldo Brizuela construit la peur et la mémoire de la peur, « le mystère qui m'avait conduit, alors que je voulais me soustraire au danger, à entrer lentement, tranquillement dans l'engrenage. La peur de la peur ». Aller et retour dans le temps. Visions et dictature. Les personnes disparues. le père, les protagonistes…
Va et viens, aussi entre le réel, le supposé. Travail de mémoire, de transcription, d'écriture. « Jamais encore je ne m'étais rappelé tant de choses, jamais je n'étais remonté aussi loin dans le souvenir. Mais de quoi est fait le souvenir ? »
Un morceau de piano, la famille Kuperman, « entrer par le jardin de derrière »,
Écrire, composer, rendre aux doutes les espaces nécessaires à la (re)connaissance. « Non, peut-être s'agissait-il de laisser le corps devenir la page blanche et l'expérience s'écrire en moi, pour l'écrire enfin ».
Roman, Mémoire, Histoire, Rêve.
Quatre scansions pour des regards interrogateurs sur soi dans les banalités du mal, sur soi en temps de dictature, sur soi et sur les mots.
Disparu-e-s, peurs, tortures, complicités, silences, « le moment est venu où tout se déchaîne. Celui où la moindre ignorance , où la moindre résistance, mène de l'interrogatoire à la torture ». La nuit peut recommencer.
Lien : https://entreleslignesentrel..
Si nous n'étions pas en Argentine. La projection vers 1976, une effraction de la police de la junte militaire.
Deux fois, témoin. « Ma mémoire – j'avais douze ans, alors, – éclaire les faits comme les éléments d'un paysage, des fragments de mosaïque, les pièces d'un puzzle sanglant que quelqu'un reconstitue silencieusement dans la nuit ».
Deux fois, une voiture. « Cette voiture freine brusquement, comme je m'arrête à présent d'écrire, par prudence et par crainte ».
Deux omissions. « Cette solidarité profonde lie entre elles deux omissions »
Leopoldo Brizuela construit la peur et la mémoire de la peur, « le mystère qui m'avait conduit, alors que je voulais me soustraire au danger, à entrer lentement, tranquillement dans l'engrenage. La peur de la peur ». Aller et retour dans le temps. Visions et dictature. Les personnes disparues. le père, les protagonistes…
Va et viens, aussi entre le réel, le supposé. Travail de mémoire, de transcription, d'écriture. « Jamais encore je ne m'étais rappelé tant de choses, jamais je n'étais remonté aussi loin dans le souvenir. Mais de quoi est fait le souvenir ? »
Un morceau de piano, la famille Kuperman, « entrer par le jardin de derrière »,
Écrire, composer, rendre aux doutes les espaces nécessaires à la (re)connaissance. « Non, peut-être s'agissait-il de laisser le corps devenir la page blanche et l'expérience s'écrire en moi, pour l'écrire enfin ».
Roman, Mémoire, Histoire, Rêve.
Quatre scansions pour des regards interrogateurs sur soi dans les banalités du mal, sur soi en temps de dictature, sur soi et sur les mots.
Disparu-e-s, peurs, tortures, complicités, silences, « le moment est venu où tout se déchaîne. Celui où la moindre ignorance , où la moindre résistance, mène de l'interrogatoire à la torture ». La nuit peut recommencer.
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