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Critique de yaki


La première partie du roman d'Alexandra de Broca commence en 1795. Marie-Thérèse de France, la fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette est emprisonnée dans la tour du Temple sans savoir ce que sont devenus ses parents, son frère et sa tante dont elle a été séparée. C'est là que Renée Chantereine est envoyée pour essayer d'établir un lien avec la princesse. Au-delà de ce côté historique peu ou mal connu le roman retrace donc une belle histoire d'amitié entre ces deux femmes qui n'ont rien en commun. D'un côté on trouve une princesse déchue, seule, perdue et apeurée mais en même temps toujours fière de son rang et de l'autre il y a une femme plus âgée et surtout une femme du peuple, de ce peuple qui a été si violent envers la famille royale. Leur amitié qui démarre si mal, surtout que la princesse reste au-départ sur ses gardes, prend de l'ampleur au fur et à mesure de leurs rencontres et de leurs discussions. Marie-Thérèse souhaite avant tout réhabiliter la mémoire de ses parents et demande à Chantereine de prendre en note ses souvenirs.
Et c'est là que nous, lecteurs, apprenons énormément de choses sur l'emprisonnement et le devenir de la famille royale. Nous avons le point de vue d'une jeune fille de dix-sept ans dépassée par les événements qui voit sa famille maltraitée, insultée, qui apprend par Chantereine qu'elle reste la seule survivante et que personne ne lui a dit ! On s'attache à cette jeune fille même si par certains côtés son arrogance peut agacer, elle reste malgré tout une toute jeune fille qui a été, de plus, de part sa naissance un peu protégée du monde « réel », elle a passé sa jeunesse dans la cage dorée de Versailles et la voilà propulsée dans un monde cruel. C'est aussi cet aspect-là qui m'a beaucoup plu dans la première partie du roman, d'avoir une autre vision que celle que l'on apprend en classe.
Ceci dit, je suis toujours un peu gênée en lisant des romans historiques parce qu'on ne sait pas exactement où est le vrai où est la fiction même si ce roman-ci semble être plutôt bien documenté. Mais cette première partie m'a vraiment passionnée. Après tout c'est un point de vue comme un autre…

La deuxième partie du roman qui se passe 20 ans après le départ de Marie-Thérèse de France et qui correspond à son retour en France avec son époux le duc d'Angoulême et le roi Louis XVIII m'a un peu moins intéressée. J'ai surtout trouvé que le personnage de la duchesse était moins attachant, son arrogance et sa soi-disant haine des Français (apparemment non prouvée dans la « vraie » histoire) la rende plus antipathique. Cependant ses souvenirs d'enfance montre un autre aspect du roi et de la reine. On y découvre un roi sensible et surtout un père de famille aimant, une vie pas toujours si rose avec notamment la perte du premier Dauphin.

Au final c'est un roman qui se lit facilement avec un style vraiment agréable et qui donne un éclairage intéressant de cette période de l'Histoire. Un bon moment de lecture.
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