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Critique de Axelinou


Un roman d'anticipation mais aussi un roman noir.

Et si c'était la machine qui dirigeait tout ? Et si l'intelligence artificielle avait dépassé son créateur et devenait Dieu ? Et si la réalité virtuelle devenait la norme ?

Le (anti-héros) travaille comme rédacteur chez Larcher – mais ne sait pas ce qu'il fait ou plutôt à quoi cela sert. Son employeur ne lui dit rien d'autre que le salarié doit comprendre par lui-même. Il écrit donc des histoires, comme tout bon rédacteur qui se respecte. Et il constate que ses parfois ses histoires se réalisent.

Les fondamentaux de Larcher-Conseil : « Oubliez vos connaissances et vos coquetteries d'écriture. Pensez informations et structure, pensez données clés et narration, pensez transformer les données en narration. Je répète : la sobriété est la politesse que vous devez aux faits. Alors arrêtez de me rendre des rédactions faites pour épater la maîtresse ! OK ? »

Par ailleurs la fille de notre anti-héros passe ses journées sur un jeu en ligne. Quand j'écris ses journées, il faut comprendre 24/7. Elle est la meilleure sur ‘Yourland', mais est un avatar tant dans son jeu que dans la vie réelle.

« Nos enfants habitent des dimensions parallèles, si elles croisent parfois la nôtre lorsque nous nous attablons ou regardons la télé ensemble, leurs mondes nous resteront fermés pour toujours. Les trois quarts des actions d'Emma sur son portable et sa tablette me sont incompréhensibles et j'imagine que si elle court un danger, il viendra de cet angle mort. »

Un roman dévoré en deux jours, difficile à décrire et qui fait froid dans le dos, mais à découvrir !

« Pfff… de toute façon tu n'arriveras jamais à comprendre la foi.
- Peut-être, mais entre croire en Dieu et croire en un selfie sur tissu [le saint suaire de Turin], il y a une nuance, non ?
- Tu ne crois pas en Dieu, mais tu devrais t'entendre quand tu parles de ta machine. La machine sait tout, la machine peut tout, la machine connaît l'avenir…
- Plus bas, Emma ! Je ne t'ai jamais dit que le machine savait tout. J'ai dit qu'elle pouvait remplir les blancs avec les noirs, qu'elle était capable de déduire ce qu'elle ne savait pas de ce qu'elle savait, ce n'est pas la même chose. Je ne sais pas ce qu'elle peut faire, mais certainement pas d'ouvrir la mer en deux. Ton Dieu est comme nous, il a des intentions et une conscience. La machine n'a aucune intention et rien qui ressemble à une conscience. C'est ça qui la rend si difficile à comprendre. »
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