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Critique de nanonoel


Qui a, un jour, osé dire que les romans trop longs et encore plus les sagas à plusieurs tomes mettant en scène les mêmes personnages n'étaient pas du tout sa tasse de thé ?? Comment ça, moi ?? Non ! Vous avez dû comprendre de travers, je ne vois que ça !!  A moins que ça dépende de l'histoire et de la plume de l'auteur ?... Parce que là, après plus de 350 pages de délices d'une plume talentueuse, tout à coup je ne sais pas ce qui s'est passé ! Un truc fou... L'auteur a eu un moment d'absence ou que sais-je et a glissé ce mot affreux : "Epilogue"... Mais nooon !!!! J'en voulais encore ! Encore plus de lumière, plus de couleur, et plus de violoncelle !! Plus de Nathaniel, Victorien, Esther ... Plus d'Apollon aussi, car il le faut bien pour l'histoire, même si ce n'est franchement pas mon préféré !! le modèle même du sale type, mais beau comme un dieu (Ah oui ! C'est vrai ! C'en est un ! Ça aide !) 
Je dois dire qu'au départ, j'avais choisi ce roman pour 3 raisons :- parce que la couverture est belle, peinte de douces couleurs pour un rendu élégant et épuré (une autre caractéristique de cette ME, l'impression d'un bel objet pour ceux qui achètent les livres papier) - parce que le résumé, lu en diagonal comme d'habitude, m'avait interpellée (je suis passionnée de mythologie après tout !!)- et parce que j'adore découvrir de nouveaux auteurs.
Mais je ne m'attendais pas à cette plume ! D'une belle richesse et scintillant de 1000 couleurs ! J'étais vraiment sur le mont Hélicon, parmi les nuages... J'étais cette observatrice cachée derrière une colonne, en train d'épier ces fascinants aspirants Muse. Je m'en mettais plein les yeux de ces bâtiments spectaculaires aux couleurs chatoyantes, plein les oreilles de la caresse de l'archet sur les cordes et plein le coeur de rêves éveillés et de fantasmes endormis ! Je sentais même le souffle froid du vent qui venait caresser les peaux (oui, parce qu'il fait froid là-haut ! ) 
J'y étais et j'aurais voulu y rester indéfiniment ! Un univers légendaire, dépeint de manière magistrale grâce à une juste dose de descriptions, la mythologie racontée et prenant vie sous nos yeux. Et l'Art ! Ah ! L'Art ! Une pure merveille pour moi qui y suis si sensible ! Cette manière virevoltante de faire vivre les Arts au gré des pages, la musique des mots accompagnée par le violoncelle ou le piano, les aspirants et le lecteur entraînés dans une danse sans fin au rythme des phrases... sans oublier les couleurs ! Des touches de peinture ici ou là, un arc-en-ciel qui se déploie sous nos yeux grâce à ma muse ! Oui ! MA muse ! Celle de la peinture évidemment ! Ah ! Nathaniel ! Tellement touchant et adorable ! Comme un certain nombre d'autres personnages mais pas tous évidemment ! Il faut bien quelques têtes à claques ! 
Vous ai-je déjà dit à quel point j'aime les histoires à multiple points de vue ? Oui ? Et bien, laissez-moi tranquillement radoter surtout que ça m'étonnerait que vous lisiez tout ce que j'écris ! D'une manière générale, lors de mes lectures, je regrette souvent que l'histoire se concentre sur les 2 héros principaux en négligeant d'approfondir les personnages qui gravitent autour. le récit est tellement plus riche lorsque l'auteur prend le temps d'approfondir la personnalité de l'ensemble des protagonistes, nous dévoilant leurs pensées, leurs doutes, leurs joies... Plus intense quand on apprend à les connaître comme des amis intimes. Et ici Fanny Brondeau le fait admirablement bien. Peu à peu, chaque aspirant Muse nous livre ses peurs et ses désirs, ses pensées les plus profondes, ses rêves et ses fantasmes. Même Apollon se dévoile un peu, même s'il reste nombre de zones d'ombre ! Qu'on les aime ou qu'on les déteste, ils ont tous leur rôle à jouer dans cet échiquier où ce n'est pas la loi du plus fort qui prime mais celle du plus talentueux. Et elles ne manquent pas de dons nos futures Muses !! Pour la musique, la poésie, la peinture... et d'autres talents plus obscurs et plus cachés aussi... 
Vous avez compris que ce fut une belle découverte. Une plume dynamique qui vise juste et nous entraîne facilement dans cette farandole colorée en compagnie de ses héros très attachants. Ah ! Mais c'est qu'ils me manquent déjà !!! 
Alors Fanny, dis moi un petit truc, juste entre nous : tu as déjà fini l'écriture du tome 2, n'est-ce pas ?? Parce qu'il n'y a peut-être pas de véritable cliffhanger mais il y a quand même une mise en bouche qui met littéralement en appétit !!! Remarque, c'est peut-être moi qui suis trop gourmande ??!! Et affamée !! Oui, j'ai faim de mes Muses préférées et de cet univers onirique, soif de la suite de leurs aventures qui m'ont donné un goût de trop peu... et j'ai sur la langue le goût acide de l'attente... et tu sais quoi ? Hormis en dessin, je n'ai absolument aucun don pour la patience !! Sans te mettre une quelconque pression, naturellement ! 
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