— Ne me laisse pas.
— Jamais.
— Qu’importe la nature profonde des Hommes, le langage du cœur est universel. Et le tien n’est pas muet.
— S’il te rejette, tu peux en mourir.
— Tu donnes tout pour l’autre. Ta vie, ta force… tes pouvoirs.
— S’il lui arrive quelque chose, tu subis les mêmes douleurs, les mêmes peines.
— Tu ne fais qu’un avec l’autre, et l’autre ne fait qu’un avec toi. Tu ne vis que pour lui.
— Lorsque des sorciers s’aiment, ils se donnent mutuellement leur cœur. Ils ne vivront que pour l’un et pour l’autre. Will ressentit de légers picotements familiers lui parcourir l’échine et le bout des doigts.
— L’amour chez une sorcière, c’est extrêmement puissant.
— Merci.
— Ce n’était pas un compliment.
M. Stevens, le proviseur du lycée de Blackstone- Millville, ressemblait à un oignon avec sa tête ovoïde et sa calvitie camouflée par trois mèches de cheveux aplaties sur son crâne. Du haut de ses un mètre cinquante,
Ce que vous appelez « amour » est une perte de temps. Les sentiments sont une perte de temps. Ils sont une faiblesse à laquelle vous vous raccrochez et qui ne vous apporte que des malheurs.