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Critique de scriptis


Très plaisante lecture, même si l'accrochage aux peintures de Vermeer est un tantinet artificiel. L'auteur dit chercher des "portes" (par exemple le fameux chapeau) mais ce sont plutôt des prétextes. Toutefois, le lecteur se laisse faire sans protester car les excursions proposées dans la "mondialisation" sont aussi instructives qu'agréables à lire.
Un exemple: le fameux chapeau. le point de départ est le tableau "cavalier et jeune fille riant". le chapeau du cavalier n'attire notre oeil que par son extravagance mais c'est lui que l'auteur choisit. La bonne tenue du chapeau fait deviner qu'il est en feutre. le bon feutre vient du sous-poil de castor. L'excès de chasse l'a fait disparaître d'Europe. On l'obtient en l'échangeant aux indiens du Canada. Dans ce but, Samuel Champlain s'introduit dans les réseaux d'échange préexistants où son mousquet provoque un bouleversement social. Mais le "business model" de Champlain est plus complexe: il cherche à financer par le castor la recherche d'une voie continentale vers la Chine à travers l'Amérique du Nord dont on rêvait à cette époque. Ainsi, partis d'un chapeau, en remontant la filière d'approvisionnement en matière première, nous arrivons à la géopolitique.
J'ai également beaucoup apprécié le chapitre sur la diffusion du tabac.
Bien sûr, la méthode "pointilliste" ne satisfait pas totalement l'historien qui s'interroge sur la représentativité et la signification des "cas" présentés (notamment dans le chapitre sur la circulation des hommes ("voyages"). le lecteur, lui, ne boude pas son plaisir.
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