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Critique de Nadael


Est-ce l'époque lointaine, les premiers pionniers foulant le nouveau monde, les histoires d'indiens, de croyances et de spiritualité, l'accès à la connaissance, une amitié fidèle, une île mystérieuse, ou le personnage féminin si volontaire qui m'ont fait aimer ce roman de Geraldine Brooks ? Un peu de tout cela. Dans une fresque plus romanesque qu'historique, l'auteure nous transporte dans l'Amérique du dix-septième siècle, au temps des premières colonies anglaises, en s'inspirant d'un fait réel : le premier indien, un jeune wôpanââk, Caleb Cheeshahteaumuck sort diplomé de la Faculté de Harvard.
En 1660, quelques pionniers venus d'Angleterre débarquent sur une île au large de Cape Code. Parmi eux, le pasteur John Mayfield s'y installe avec sa famille ayant pour mission d'évangéliser les tribus locales, les Wampanoag, envoûtées selon lui par Satan. Bethia, sa fille, une enfant curieuse et intelligente, rencontre un jour en se promenant dans l'île, Caleb. Une véritable amitié va naître entre eux, ad vitam aeternam. Chacun va s'ouvrir à l'autre avec tolérance, s'enseignant mutuellement leur langue. Alors que l'une découvrira les rites indiens, l'autre entendra les Saintes Ecritures. Ces échanges apporteront à ses deux jeunes gens en devenir un enrichissement culturel certain.
A la suite d'une terrible épidémie au sein de la tribu indienne, Caleb, sans famille, est recueilli par le pasteur Mayfield, qui ne tarde pas à s'aperçevoir de l'intelligence du jeune homme. La vie suit son cours sur l'île avec son lot de joies et de peines. Quand Bethia et son frère Makepiece se retrouvent orphelins, leur grand-père décide d'envoyer l'ainé, Caleb et un autre jeune indien converti à la faculté. L'argent lui faisant défaut, Bethia sera inféodée au directeur de l'école pour permettre à son frère d'étudier.
Cette histoire est racontée par Bethia, à travers le journal qu'elle a tenu de 1660 à 1715. Si elle évoque le parcours incroyable de Caleb, elle parle surtout de sa propre vie avec les épreuves endurées et les instants plus heureux : le décès de ses parents, la terrible condition des femmes, son désir de connaissance, ses amitiés, son amour pour un professeur de Harvard, son île... J'aurai d'ailleurs apprécié en savoir davantage sur le personnage de Caleb, en ayant son propre point de vue. En effet, au fur et à mesure du roman, il passe au second plan, ce que j'ai trouvé un peu dommage.
Malgré cela, on passe un très bon moment de lecture avec cette fresque romanesque où deux mondes, les puritains et les amérindiens, tentent avec difficulté un rapprochement.

Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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