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Critique de CzarnyPies


"La nef au sorcières" est une pièce de théâtre composé de sept monologues des femmes représente les diverses dimensions de la condition féminine. (On inclut une écrivaine, une comédienne, une lesbienne, une prostituée et une femme à l'âge de ménopause. Pourtant, il faut reconnaitre que la question lesbienne domine la deuxième moitié de la pièce).
Montée pour la première fois à Montréal en 1976, les sept auteures de "La nef au sorcières" cherchaient un succès de scandale comparable à celui qu'avait le "Sacré du Printemps" de Stravinsky à Paris en 1913. Si on comprend que Montréal est un moins grand tremplin que, cette pièce a eu le succès visé. On en parlait beaucoup dans le milieux artistiques québécois pendant la décennie après la première représentation. de nos jours on en parlerait un peu plus, si "La nef au sorcières" était une bonne pièce de théâtre ce qu'elle n'est pas.
"La nef au sorcières" garde toujours une mission pédagogique. Elle reflète bien le féminisme littéraire (fortement saphiste) du Québec des années soixante-dix. Elle est facile à lire et, grâce à ses défauts flagrants, se prête bien à l'analyse étudiante.
On regrette que le monologue de Marie-Claire Blais ne soit pas à la hauteur de son talent. Nicole Brossard, par contre, est en grande forme sibylline.
Parce que "La nef au sorcières" revendique le statut de pièce engagé, on a droit à la critiquer sur le plan politique. Ici, le problème est que parmi les femmes qui prennent la parole il n'y a pas de représentante des femmes gestionnaires. Donc, il n'y a aucune discussion sur le plafond de verre. Les femmes gestionnaires, le plafond de verre existait déjà au Québec en 1976 et une pièce avec les ambitions politiques de "La nef au sorcières" aurait dû en parler. le collectif des auteurs ont bel et bien choisi de raconter le voyage de la nef des sorcières et non celui des gérantes.
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