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Critique de marina53
En ce matin du 3 mai 2008, un terrible drame s'est produit dans la cafétéria du lycée de Garvin. Un drame qui a secoué l'Amérique entière... Ce matin-là, Nick Levil, âgé de 16 ans, a tiré sur les élèves, avant de retourner l'arme contre lui. Six morts, dont un professeur, et un nombre important de victimes. Parmi elle, Valérie Leftman, la dernière victime visée qui, pourtant, était sa petite amie. La plupart des personnes visées faisait partie de la liste de la haine. Une liste établie des années auparavant par Valérie, cataloguant toutes les choses ou personnes qu'elle déteste, notamment certaines élèves se moquant sans cesse d'elle, la bousculant ou la traitant de « soeur funèbre ». Une liste qu'elle a montré à Nick qui a, lui aussi, annoté tous les mecs du lycée dédaigneux envers lui. Mais pas un seul instant, Valérie n'aurait pu imaginer que son petit ami puisse passer à l'acte...
Voilà un thème pour le moins rare en littérature ado : la tuerie de masse. Qu'est-ce qui peut expliquer ce geste aussi radical et traumatisant pour les victimes ? D'une simple liste, qui, à la base, devait permettre à Valérie de ne pas oublier ceux qu'elle déteste et qui le lui rende si bien parfois, l'on passe à un tragique drame. Jennifer Brown se met dans la peau de Valérie, la narratrice, qui endosse différents rôles, celui de victime, d'héroïne, puisqu'elle s'est interposée face à Nick, mais aussi de complice aux yeux de certaines personnes, voire coupable. L'auteure décrit parfaitement les sentiments qui l'habitent (culpabilité, incompréhension, remords... ), sa relation avec ses parents qui réagiront de manière différente, son frère, ses quelques amis ainsi que les élèves, une fois la rentrée faite, et son psychologue. Car Valérie a besoin, évidemment, de pouvoir mettre des mots sur tout cela mais aussi sur sa relation avec Nick dont, a contrario de tout le monde, elle a l'image d'un jeune homme doux, aimant et drôle. Toute une galerie de personnages incroyablement bouleversante. Sans jamais verser dans le pathos, l'auteure signe là un roman fort, prenant et singulier...
Voilà un thème pour le moins rare en littérature ado : la tuerie de masse. Qu'est-ce qui peut expliquer ce geste aussi radical et traumatisant pour les victimes ? D'une simple liste, qui, à la base, devait permettre à Valérie de ne pas oublier ceux qu'elle déteste et qui le lui rende si bien parfois, l'on passe à un tragique drame. Jennifer Brown se met dans la peau de Valérie, la narratrice, qui endosse différents rôles, celui de victime, d'héroïne, puisqu'elle s'est interposée face à Nick, mais aussi de complice aux yeux de certaines personnes, voire coupable. L'auteure décrit parfaitement les sentiments qui l'habitent (culpabilité, incompréhension, remords... ), sa relation avec ses parents qui réagiront de manière différente, son frère, ses quelques amis ainsi que les élèves, une fois la rentrée faite, et son psychologue. Car Valérie a besoin, évidemment, de pouvoir mettre des mots sur tout cela mais aussi sur sa relation avec Nick dont, a contrario de tout le monde, elle a l'image d'un jeune homme doux, aimant et drôle. Toute une galerie de personnages incroyablement bouleversante. Sans jamais verser dans le pathos, l'auteure signe là un roman fort, prenant et singulier...
