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Critique de paulmaugendre


Condamné pour un crime quelconque, L'Esprit de la chose est expulsé de sa planète originelle et envoyé dans l'espace grâce à un rayon tracteur sur une planète tirée au sort.

Le hasard désigne notre bonne vieille Terre et L'Esprit de la chose n'a qu'une hâte, bien légitime : retourner chez lui. Seulement, il est atteint d'un handicap.

S'il possède un corps, une carcasse, il ne peut le mouvoir. Toute sa force réside en sa faculté de perception et pour se déplacer il doit s'investir dans un corps étranger. Animal ou humain. Et son esprit fait le reste.

Pour passer d'un corps à un autre, un unique moyen : tuer le premier afin de s'annexer le second.

Pour retourner auprès des siens, il lui faut comme véhicule un cerveau d'électronicien capable de créer un appareil semblable à celui qui l'a projeté sur Terre. Commence alors un terrible parcours, terrible pour ses hôtes involontaires, et c'est bientôt une cascade de morts inexpliquée pour le commun des mortels.

Une fois de plus, Fredric Brown fait preuve de tout son talent de conteur en proposant à son lecteur une histoire totalement originale, farfelue, humoristique, mais en même temps inquiétante, pathétique, émouvante. L'habileté de jongler avec les émotions tout en dosant avec un art consommé la fantaisie rationnelle et le sérieux irrationnel, et vice-versa.

Ce roman date de 1961 dans la publication originelle. Si un auteur de nos jours avait écrit ce roman, nul doute que L'Esprit de la chose serait comparé à un certain virus qui défraye la chronique, se propage, et n'en est pas moins mortel.

Comme le définit si bien Denis Guiot dans « L'Encyclopédie de poche de la Science-fiction », le monde de Fredric Brown, l'humoriste de la SF, est un monde délirant régi par la logique absurde du cauchemar où l'humour noir se mêle à la critique sociale.

Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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