Delirium tremens

Galway
Jack Taylor
Viré de la garda
Privé
Brandy

Ken Bruen aime les listes. Alors je fais une liste. Pour résumer Delirium tremens en cinq mots/idées. J'aurais pu ajouter « suicide » à mon inventaire.
Quand Ann Henderson franchit la porte du Grogan's « le plus ancien pub de Galway à ne pas avoir changé », elle est sûre d'y trouver Jack Taylor, privé imbibé et viré de la Garda Siochana (police irlandaise). Elle est persuadée que Sarah, sa fille, ne s'est pas suicidée mais qu'on l'y a quelque peu aidée. Jack se recueille sur sa tombe et recherche la vérité. Stricto sensu in vino veritas.
Ce livre est étrange. C'est d'abord un roman noir, bien sûr, mais tellement noir. Véritable descente aux enfers d'un homme dores et déjà détruit par l'alcool et qui continue à se démolir. Ce roman est un livre sur l'alcoolisme. Vu de l'intérieur.
L'écriture de Ken Bruen est singulière : phrases ciselées, courtes, percutantes, mots choisis, triés, justes, ellipses, dialogues efficaces, puissants, concis. Un style affirmé, fort, complètement déjanté. Un bonheur de lecteur. On déguste. Lentement. On en redemande.
Première enquête de Jack Taylor.