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Critique de CasusBelli


J'étais impatient et curieux à l'idée de m'initier aux polars irlandais, la découverte de Ken Bruen, auteur apprécié, arrive au bon moment.
Un auteur irlandais, un vrai ! Un contexte irlandais, le fait de retrouver la petite ville de Galway qui fut mon premier contact en 1989 avec ce pays m'a évoqué un peu de nostalgie, et de nostalgie , il en sera question dans cette histoire, car comme partout, les traditions se perdent...
Autant le dire tout de suite, j'ai été positivement surpris par le parti pris narratif, je n'ai jamais rencontré de découpages de chapitres de ce type, comme quoi, on peut encore et toujours être étonné, c'est bluffant.
Les chapitres sont composés de séquences d'une à deux pages, un dialogue, une réflexion, une rencontre, une observation, une citation... Il est impossible de concevoir quelque ennui que ce soit tant notre attention est sollicitée à chaque page. Pour ma part, je n'ai jamais lu dans un livre autant de citations littéraires concernant des polars ou romans noirs, autant de références à des musiciens méconnus des années 70/80, il faut dire que Jack Taylor, notre détective est féru de littérature et nostalgique d'une certaine époque...
En fait, ce qui est addictif dans cette lecture tient avant tout dans cette immersion permanente dans la culture irlandaise, ce qui se dit ou ne se dit pas et comment le dire ou pas, ce qui se fait ou ne se fait pas, les irlandais sont des taiseux, durs au mal, c'est ici parfaitement exprimé, situations à l'appui.
Je me suis régalé de tous ces dialogues, il n'y a pas de doute, on est en Irlande et nulle part ailleurs, ces gens sont vraiment à part.
Le paradoxe, c'est que ce roman n'a pour ainsi dire pas de scénario, et on s'en fout, tenter de suivre dans ses errements, Jack Taylor, alcoolique patenté et ancien membre de la Guarda, étant déjà une intrigue en soit.
Quand une mère qui ne croit pas au suicide de sa fille de seize ans lui demande d'enquêter, Jack Taylor se voit confronté à de sérieuses difficultés, la première phrase du roman prend alors tout son sens :
"Il n'y a pas de détectives privés en Irlande. Les habitants ne le supporteraient pas".
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