La Fête des ombres, tome 2

Le tome 2 reprend les ingrédients du premier avec un scénario un peu plus dense et fouillé qui m'a plus séduite que le premier tome dans lequel il ne se passait pas grand-chose.
Quelques belles trouvailles, des surprises narratives que j'ai appréciées, je n'en dévoilerai pas plus pour ne pas gâcher le plaisir de lecture. Cependant, comme dans le premier tome, je ne suis pas complètement convaincue. Je suis restée en surface des émotions, et le visage de Naoko m'est apparu un peu trop souvent larmoyant, ce qui n'a pas suscité ma compassion.
Je reste un peu sur ma faim après cette lecture, un assez grand nombre de questions restent sans réponses, et le tout ne m'a pas semblé très cohérent. Ce bel album aux couleurs douces et au graphisme soigné sera vite oublié car ce joli conte manquait un peu de consistance et de profondeur, un peu comme une ombre chinoise…

Le dessin mélange crayonnés et aquarelles, le style est à la mode, grands yeux, petits sourires, dans le style du manga mais avec un sensibilité supplémentaire amenée par le médium, cela apporte une atmosphère de paysages japonais, un charme exotique. L'ambiance japonaise est particulièrement soignée.
Naoko a le don de voir les fantômes et de pouvoir les accompagner dans leur passage, dans son village, ils sont plusieurs à avoir ce don, cela leur permet de réparer quelques dérapages pour ces personnes qui ont raté leur sortie.
Ce monde décrit avec cette connexion avec la mort m'a fait penser au style de Haruki Murakami.
Si l'ambiance de départ m'a beaucoup plu, je suis beaucoup moins convaincu par la suite de l'intrigue.
Avec les histoires d'amour entre un fantôme et un vivant, après avoir vu Ghost, le film avec Patrick Swayze et Demi Moore, j'ai toujours peur de retrouver la même guimauve, même si j'ai aimé le film à l'époque, ses déclinaisons me donnent de l'urticaire et ici, on tombe effectivement dans la guimauve :
Une ambiance très réussie, un graphisme élégant, mais malheureusement une bluette un peu trop sirupeuse.

Le premier tome a été offert à ma copine ce Noël, mais nous avons fini par acheter le deuxième pour finir cette série qui a des qualités indéniables et qui dégage un je-ne-sais-quoi de sympathique.

Le seul défaut notable à mes yeux, réellement, c'est le dessin qui a parfois des proportions étranges, les têtes étant plutôt grandes par rapport au corps. C'est surtout dans certains gros plans que j'ai eu une étrange sensation, pas de difformité ou de raté, mais de proportions étranges. Cela dit, c'est assez peu rédhibitoire.

Pour le reste ... Eh bien j'aime bien ! L'idée de l'histoire, l'exploitation de celle-ci dans un mélange de tradition et de modernité qui sied bien au Japon, mais aussi une réflexion sur l'engagement de chacun, la mort et nos vies ... C'est assez bien fichu, et je ne m'attendais pas trop à l'évolution qu'il y a dans les deux volumes. L'ambiance qui se dégage est aussi très bonne, entre le petit village qui fait très retiré du monde, où l'entre-soi est très présent, et la modernité d'un Tokyo effervescent dans lequel il est facile de se perdre.
Une note agréable est que l'utilisation du folklore japonais n'est pas utilisé à outrance avec une flopée de différentes choses, juste quelques petites touches et une idée de base originale qui est relativement bien exploitée.

En somme, c'est une BD agréable, dont la lecture est recommandée lorsqu'on veut quelque chose de léger (malgré des thématiques graves), un dessin coloré et plaisant, quelques petites touches d'émotions et une histoire avec quelques brins d'originalité. Une découverte très agréable !

Je suis toujours aussi fan des graphismes par contre un peu triste de la tournure de l'histoire. Je ne m'attendais pas à prendre cette direction. Dans ce second tome, Naoko se rend à Tokyo pour y retrouver l'ombre qu'elle a essayer d'aider dans le 1er tome. On en apprend plus sur sa vie humaine. La fin est jolie et émouvante mais je ne suis pas sure d'avoir tout saisi. Pas une déception mais pas loin. Dommage.
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