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Critique de Maelou01


Ce roman grave dans ma mémoire des scènes incroyables : celle de Camillo, enfant mordu par un serpent au pieds d'une pyramide suivi du massacre - en représailles - de tous ses congénères par une grand-mère malheureuse; celle d'un salle bruyante et puante où les hommes se déchaînent pour un combat de chiens; celle d'une jument pendue dont l'agonie interminable brise le coeur de son jeune poulain; celle d'un narcotrafiquant flanqué de deux molosses qui exécute froidement un père dans un cimetière puis à bout d'argument se supprime violemment; celle d'une chatte endeuillée qui offre sa tendresse à un petit garçon délaissé par sa mère en dépression post-partum ...
Ce roman est un plaidoyer contre la violence. L'héroïne animaliste et féministe argumente courageusement et intelligemment avec des mâles violents pour qui la vie d'une femme ne vaut pas plus que celle des animaux.

Maria est une héroïne moderne qui s'engage pour une cause. Submergée par la souffrance des animaux vulnérables, elle s'identifie, combat l'ignorance et porte la voix de ceux qui n'en n'ont pas.
Guerrière, frondeuse infatigable à l'image de l'auteur qui raconte dans une interview : "Les discours violents et réactionnaires sont en augmentation aujourd'hui, à la mesure des discours progressistes qu'ils cherchent à combattre (qu'il s'agisse de parler des femmes, de l'écologie, des animaux). J'ai pousé le curseur à l'extrême : d'un côté quelqu'un qui pense qu'on peut tuer tout le monde, humains compris, et de l'autre quelqu'un qui pense qu'on ne doit tuer personne, animaux compris"

La résignation est un suicide quotidien selon Balzac. Camille Brunel a pris un chemin vers l'action.
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