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Critique de folivier
Un vieux monsieur se réfugie dans un café avec un très jeune enfant dans les bras. Monsieur Letignal commence à raconter son histoire aux personnes présentes dans le café qui se demandent qui est ce vieux bonhomme avec un nourrisson errant dans les rues en pleine soirée. On apprend qu'il vit depuis de nombreuses années dans une citée, sa femme s'occupe d'enfant en difficulté scolaire, leur fils lui s'investit pour donner des cours d'alphabétisation et de français aux nouveaux migrants. Monsieur Letignal conserve tous ses souvenirs notés sur des petits bouts de papiers, rassemblés aux fond de ses poches avec des élastiques. Au fil de l'histoire nous découvrons la vie dans la citée, la difficulté d'intégration des immigrés, la vie dans des squats, le poids des traditions sur la femme et sa liberté, le poids des idées reçues malgré les bonnes intentions de tolérances, d'ouverture aux autres. On aborde également les rapports entre un grand fils avec ses parents, l'histoire cachée du père et ses traumatismes. Luc Brunschwig nous raconte une histoire douce amère, très tendre, très touchante et qui sans en avoir l'air pose de belles questions sur sa capacité à assumer ses responsabilités et le don de soi pour les autres. le dessin et la mise en couleur sont en harmonie avec l'histoire, tout en teinte douce. Deux albums magnifiques.
