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Critique de Witchblade


J'avais récupéré ce livre ainsi que « Le manoir des sortilèges » et quelques autres auteurs dans la bibliothèque d'un ami avant qu'il ne les mette à la poubelle, déménagement oblige. J'avais découvert le style de Brussolo par le manoir et cela m'avait déplu car il y avait un mélange de fantastique et d'horreur au Moyen-Âge. Je craignais que pour celui-ci, mon sentiment soit identique mais on ne semblait pas être dans le même univers.

Contrairement à ce que j'avais pensé pour ce roman, mon premier sentiment est « Waouh !! » tant l'imagination de l'auteur est déroutante et tordue. Tout au long de son histoire, il m'a baladé et malgré un suspense haletant, j'en ai continué ma lecture tellement je voulais connaître la fin des aventures de Peggy. le moins que l'on puisse dire, c'est qu'en partant d'un synopsis simple, il en fait une histoire très complexe et un gros travail sur la psychologie des personnages en seulement 250p. Cela me fait donc préférer ses romans thriller/suspense à ceux se déroulant au Moyen-Âge, trop bizarre à mon goût.

L'histoire de base est relativement simple. Une jeune Japonaise loue les services d'une plongeuse professionnelle pour aller retrouver le corps de son père dont le jet s'est abîmé en mer au niveau du Pôle Nord. Mais cela se complique un peu quand des yakuza planent sur cette affaire et quand un capitaine un peu fou, son cuisinier chaman et des matelots superstitieux doivent les amener à bon port. le tout saupoudré de différentes surprises et rebondissements en tous genres tout au long de cette histoire. le moins que l'on puisse dire avec cet auteur, c'est que son style et son écriture nous tiennent en haleine tout au long du roman. Ses descriptions de l'environnement et des gens ainsi que de certaines situations ne sont ni trop courtes ni trop longues. le personnage principal, Peggy, étant régulièrement sur le qui-vive, nous explique les différents éléments au fur et à mesure tout en essayant, dans la mesure du possible, de sauver sa peau ainsi que celles de l'équipage et de la Japonaise.

Comme vous l'aurez compris, ce deuxième essai du style de Brussolo a été plus couronné de succès que pour le premier livre. Dès que je pourrais, j'essaierais de continuer à découvrir sa bibliographie car malgré une atmosphère à fort suspense voire lugubre (quand j'arrêtais ma lecture, je sentais mon coeur s'affoler), j'ai bien apprécié découvrir Peggy et son tempérament de feu ainsi que les aventures qu'elle a vécu dans ce paysage hostile. Il faut avoir le coeur bien accroché. D'après les notes de fin de pages, ce n'est d'ailleurs pas la première fois que Brussolo a Peggy comme personnage principal. À voir quand ma PAL diminuera. Pour tous les amateurs de suspense haletant en milieu clôt, je vous conseille très fortement de découvrir la prose de Brussolo et son imagination déroutante. « Un genre littéraire à lui tout seul » comme le dit si bien Philippe Hupp du « Nouvel Observateur ».

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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