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Critique de ShayHlyn_Farfouine


Voilà une façon bien rocambolesque de faire se rencontrer deux personnes. Liées par une certaine cleptomanie, les deux jeunes femmes n'auraient sans doute jamais osé se parler si les événements n'avaient pas pris une étrange tournure. Qui aurait pu deviner que la dernière fête en date se déroulait chez la timide Madeleine ? Madeleine que Ella convoite sans avoir jamais réussi à lui adresser un mot ? Pire encore, tellement obnubilée par la brunette à lunettes, elle avait tout tenté pour savoir un maximum de choses à son encontre : réseau sociaux, avis des amis en commun, … presque du Stalking à ce tarif-là.

Mais n'allons pas trop loin dans les crimes : le vol, c'est déjà pas mal… car, comme on dit : « qui vole un oeuf, vole un boeuf ». Et Ella ne s'est pas contentée de menues babioles. Imbibée d'alcool plus que de raison (preuve s'il en est que l'alcool, c'est maaaaaal), elle s'est retrouvée dans une chambre ; chambre dans laquelle se trouvait une penderie : penderie dans laquelle brillaient mille et un objets superbes. de là à ce qu'une partie de ce trésor finisse dans son studio : il n'y avait qu'un pas… qu'elle a allègrement franchi sans s'en souvenir le lendemain, quand la gueule de bois s'est invitée.

Mais tout le génie de Lucie Bryon réside dans la suite des événements, quand Ella, prise de remords, décide de trouver un stratagème pour ramener son butin, ni vue, ni connue, chez sa victime devenue petite amie entre-temps. C'eut été, selon ses pensées, tuer sa relation dans l'oeuf que d'avouer son crime, d'où la « mission impossible » lancée. Ce qui ne va pas sans surprise pour pimenter l'histoire.

Un récit léger malgré l'importance des méfaits (un vol reste un vol) mais qui a le mérite de se laisser lire tranquillement, avec un certain amusement face à la nature joviale et un peu excentrique de notre héroïne. Qui plus est, et ça fait du bien, la relation entre les deux femmes n'est pas dramatisée outre mesure, du moins : du point de vue de Ella. Dans son monde, l'homosexualité est tout à fait normale et décomplexée, alors que pour Madeleine, c'est un peu plus compliqué et abordé avec une certaine pudeur.

Le graphisme, quant à lui, se veut plutôt simple, drôle, attachant et dans un style assez récurent pour les histoires LGBTQ+. Des couleurs pastel, une prédominance de rose… pour un peu, j'ai espéré voir venir un escargot : mascotte dans le domaine.
Lien : https://sambabd.net/2022/03/..
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