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Critique de sandrine57


Alors qu'il vit seul dans les rues de Séoul depuis que sa mère est partie sans explication, un jeune chat succombe aux charmes d'une adolescente aussi solitaire que lui. Mettant de côté sa méfiance naturelle, il s'approche de Minyeong, qui, pour lui, fait partie des ‘'hommes-chats'', ces êtres légendaires capables de comprendre les félins. Mais si elle l'emmène chez elle, le baptise Minet et l'impose à sa grand-mère, Minyeong ne veut pas le garder pour toujours. Très vite elle lui trouve un nouveau propriétaire. Or, Minet veut rester avec Minyeong. Et Minet est obstiné.

Un livre classé ‘'littérature jeunesse'', un chat et une jeune fille alanguis sur la couverture et l'histoire racontée par un chat qui explique comment il a apprivoisé une humaine…Avec tous ces ingrédients, on pouvait raisonnablement penser lire quelque chose de doux, de poétique, de drôle pourquoi pas ?
Hé bien que nenni ! D'emblée, on plonge dans le quotidien difficile d'un chat des rues. Pour Minet, il s'agit de se remettre de l'abandon de sa mère, de trouver de la nourriture et de survivre au jour le jour, en se méfiant des chiens, des humains, des voitures, des gros matous. Tout autour de lui, des ennemis en puissance.
Côté humain, ce n'est guère plus reluisant. Minyeong est une adolescente rebelle qui vit chez sa grand-mère et refuse de parler au téléphone avec sa mère. On sent beaucoup de souffrance chez cette jeune fille repliée sur elle-même et qui recueille des chats uniquement pour se faire de l'argent en les revendant.
Et pourtant, la magie opère ! Il y a tout de même de l'amour et de l'amitié dans ce livre. Minet est attendrissant, sage, philosophe et entêté. Plein de verve, il raconte son incompréhension des humains qui ne disent pas ce qu'ils pensent, ne font pas ce qu'ils disent et lui semblent bien compliqués. Et Minyeong n'est pas en reste. Derrière la carapace qu'elle s'est forgée, l'adolescente possède un coeur tendre prêt à aimer.
Hui-ryeong Bu propose une littérature jeunesse sans mièvrerie ni bons sentiments. C'est juste la vie comme elle peut l'être, douce mais aussi cruelle.
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