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Critique de labulledeslivres


Un chausson de bébé, un ticket de train, une marionnette, autant d'objets qui symbolisent une promesse non tenue. Laure est à la tête de cet étrange musée, une catharsis faite de murs et de briques. Discrète, parfois mélancolique et absente du monde qui l'entoure, Laure écoute, jour après jour, les histoires souvent douloureuses des personnes qui souhaitent faire don d'un objet à ce musée.

Mais pourquoi un tel musée? Que dissimule Laure de sa propre histoire?
Prague, le rideau de fer et un régime communiste rigide et répressif, dessinent en toile de fond le passé de Laure. Et une rencontre qui sera décisive dans sa vie...Tomasz

Ce roman est un vrai coup de coeur. Il m'a transportée dans un contexte historique et un pays que je connais si peu: la Tchécoslovaquie sous un régime policier, de surveillance généralisée et une dissidence qui tente de faire entendre sa voix.
Laure est prisonnière de cet imbroglio politique qui la dépasse. Elle y rencontre Tomasz, jeune activiste épris de liberté.

J'ai été très touchée par cette histoire d'amour si singulière et par ces allers-retours entre le passé douloureux de Laure et son présent symbolisé par ce musée. Ce musée peut faire écho à chacun d'entre nous. Qui n'a pas dans sa boite à souvenirs un objet qui reflète une déception amoureuse, un abandon, une disparition? Parfois, dévoiler un souvenir est le passage obligé pour pouvoir continuer à avancer.

L'autrice aborde avec délicatesse cette question de la place du souvenir dans nos vies. Par l'histoire de Laure et Tomasz, Elisabeth Buchan éclaire nos consciences sur ces destins tourmentés et parfois brisés par la répression aveugle des dirigeants communistes.

Bref, une très belle lecture pour commencer cette année.
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