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Critique de StCyr


Toujours je finis les livres que je lis, j'y tiens, c'est un point d'honneur. Je pense à l'auteur qui y a mis le plus précieux de lui-même. de chaque livre il y a toujours quelque chose de bon à retirer. Même les plus longs à démarrer trouvent à se résoudre heureusement quelque part. Mais là, je m'incline, j'ai trouvé quelque chose de plus illisible que Finnegans wake. Pas pour les mêmes raisons. Pourtant le voyage du pèlerin est l'une des oeuvres les plus lues, traduite dans cent vingt langues, c'est un classique pour le monde anglo-saxon. J'aurais du me méfier déjà de l'appellation roman allégorique. L'allégorie se veut édifiante, elle n'a que faire des subtilités de l'art. J'en veux pour preuve le présent roman, que j'ai abandonné après cinquante pages, de guerre lasse, oui je bats ma coulpe, c'est moche. Ce roman présente les traverses que doit surmonter le chrétien, parti de la cité de la destruction en route pour la cité céleste. Chaque personnage rencontré porte le nom d'une qualité à embrasser ou d'un défaut à rejeter. Par exemple prudence ou paresse. Le texte semble desservit par une traduction atroce, on se dit que çà ne peut pas être aussi mal écrit, aussi pesant, aussi risible. Ça ressemble à un mauvais conte pour enfant, sans vouloir porter atteinte au conte qui a ses chefs-d'oeuvre lui aussi. C'est vraiment très moralisateur, particulièrement puritain. Quel tissu de bondieuserie! A ce compte là autant lire la Bible, ce qui est respectable et profitable en soit. Cela s'adresse à un public déjà conquis; je doute que le bénévole lecteur dont je suis y trouvera cette substantifique moelle qu'on cherche même dans les livres de fiction. Non livre honni, je ne te finirai pas. Tu n'aura pas les honneurs de ma bibliothèque, je te relègue dans ma cave!
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