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Citations sur Le monde est moche, la vie est belle (7)

- Imagine que ce soit la crise demain, la pénurie de pétrole, l'effondrement de la monnaie ! continua-t-il. Nous, ici, nous pouvons nous nourrir. Mais faudra-t-il apprendre à tirer au fusil sur ceux qui, poussés par la faim et l'instinct de survie, viendront piller notre récolte ? Les solutions aux crises ne seront pas individuelles, le futur sera collectif ou ce sera le chaos ! (p.153)
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Depuis quelques années, il sortait déjà la plupart des jeudis soirs. On appelait ça le jeudredi. Une sorte de vendredi avant l'heure. Un caprice d'adolescent attardé. Une friandise alcoolisée pour se donner l'illusion que le week-end était déjà là et trouver la force de terminer une semaine de travail indéfinissablement monotone. Parfois un jeudredi dérapait. La gueule de bois du lendemain et le calvaire d'une journée de travail à écouter ses cheveux pousser à l'envers le calmait vite pour quelques semaines. (p.35)
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La découverte de la transition, des initiatives citoyennes, de la simplicité volontaire m'a réellement fait voir le monde et la vie de manière totalement différente ! Ça commence par de petites prises de conscience sur l'alimentation, notre rapport au temps, la vie en société, le travail. Puis cette prise de conscience s'approfondit et finalement, ça débouche sur une remise en question fondamentale de tout ce qu'on croyait savoir : les valeurs dominantes et leur hiérarchie. Et tu finis par avoir une nouvelle conception du sens de la vie et de tes priorités. Tu n'as plus les mêmes valeurs. Tu changes de mode de vie et ta vision du monde. Ta famille ne te comprend pas mais ce n'est pas grave. Tu remets l'être humain et les relations humaines à l'avant-plan. En tant qu'être vivant et mortel, tu prends conscience de ta propre précarité, de ta propre fragilité. Ce n'est pas triste, au contraire ! Tu prends conscience de la valeur de la vie, de la valeur d'une journée, et tu éprouves un furieux besoin de vivre ici et maintenant. Tu veux profiter pleinement de la vie mais cela ne veut pas dire "faire" tout le temps, vivre à mille à l'heure, boire et manger trop. Non ! Tu es plus dans le qualitatif... Tu contemples la vie elle-même et il t'arrive même de t'extasier devant le simple fait de respirer. (pp.277-278)
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Rien n'allait mieux. Rien n'allait plus. Et le pire, c'est que Mark avait l'impression que rien n'irait plus jamais bien. La fatigue qu'il portait en lui était profonde. (...) Il se sentait vieux, comme s'il avait pris vingt ans sur les six derniers mois. (...) Il se considérait désormais comme un maillon faible et ne doutait plus du fait qu'il allait se faire virer. (p.95)
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Si la population arrêtait de manger n'importe quoi n'importe quand, ce serait très mauvais pour l'économie puisque des usines, des chaînes de restauration rapide, des grands magasins et des agences publicitaires feraient faillite. Ce serait catastrophique pour les grands investisseurs et les multinationales. Ce serait un perte d'emploi et du chômage. Manger, et donc grossir, c'était bon pour l'économie, donc c'était bon individuellement et collectivement. L'obésité symbolisait dans la chair des gens la bonne santé économique du pays. (...) cela faisait longtemps que le sujet ne faisait plus débat. On ne pouvait pas remettre continuellement en question ce qui tombait sous le sens. (pp.48-49)
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Écoute, aujourd'hui, on va tous bosser pour gagner sa croûte... on va bosser pourvoir se payer une voiture qui nous permet d'aller bosser ! On va bosser pour payer la crèche du petit qui doit y aller parce qu'on va bosser ! On va bosser pour pouvoir se payer des vacances parce qu'on a trop bossé ! Ça n'a ni queue ni tête ! (pp.222-223)
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Si la science et le progrès technologique peuvent peut être nous expliquer le monde, ils ne nous donneront jamais sa signification.
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