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Critique de Alfaric


Kengo Iba est historien, archéologue et champion de kendo (qu'on pourrait appeler Guts ^^)... Il n'est pas revenu de son voyage d'étude quelque part sur la route de la soie, et sa fiancée Kyoko (qu'on pourrait appeler Casca ^^) ne croit ni à sa mort ni à sa disparition : partie à sa recherche, elle est victime du même phénomène surnaturel qui lui et disparaît du XXe pour apparaître au XIIe siècle. Et elle découvre que son fiancé est devenu un survivant combattant dans les arènes du sadique général Yang, un chien enragé qui pourtant refuse de tuer... Pour sauver Kyoko de ses griffes, Kengo va pourtant devoir apprendre à donner la mort !
C'est là que le scénariste bascule de la Portal Fantasy historique à l'uchronie nationaliste...
Kengo et Kyoko parviennent à se débarrasser du général félon, pour être repérés par le Khan des Khans qui s'avère être un compatriote : le samouraï Yoshitsune Minamoto et le sôhei Benkai, héros légendaires de la Guerre Gempei, ne se sont pas suicidés le 15 juin 1189, mais sont passés sur le continent pour unifier les tribus mongoles et partir à la conquête du monde ! C'est une version de la légende répandue parmi les Japonais, qui n'ont jamais accepté que le plus grand empire de l'Histoire n'ait pas été fondé par eux (les tentations impériales venant d'une civilisation isolationniste, c'est cocasse ^^)


Buronson a rencontré la célébrité avec la cultissime saga post-apo "Hokuto no Ken", mais il est aussi connu pour ses polars et ses séries historiques (même qu'il a commencé sa carrière par des titres relevant de la Science-Fiction ^^). J'ai toujours pensé que de la barbarie du Moyen-Âge à la barbarie post-apo il n'y avait qu'un pas vite franchi, et ce titre ne me contredit pas du tout... du coup on retrouve pas mal de gimmicks de son oeuvre phare transposés du post-apo au Moyen-Âge, avec un héros badass affrontant des barbares punks, et on se retrouve avec un récit brut de décoffrage, à la fois viriliste et nationaliste, le tout à la sauce Heavy Metal ! (et je demande si l'auteur a lu "Voici l'Homme" de Michael Moorcock, tant les points communs sont nombreux entre les deux œuvres et leurs mécanismes communs au sujet des paradoxes temporels)
Et le scénariste Buronson à la carrière déjà bien établie donne ici sa chance au dessinateur Kentaro Miura en tout début de carrière... Alors oui, il n'est ici pas dans le nec plus ultra qui ensuite le caractérisera, mais bon sang ne saurait mentir : les graphismes sont ambitieux, le découpage est minutieux, les personnages sont badass, les visages hyper-expressifs, et les bastons dantesques nous emmènent au cœur de la folie... Bref, le souffle épique est déjà là !!!
Lien : http://www.portesdumultivers..
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