AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de desruesetdeslivres


Oyez oyez gentes dames, les mots sont comme de l'eau à Amsterdam. Une goutte de rumeur suffit à vous noyer. C'est ce que Petronella, jeune paysanne de 18 ans, mariée rapidement à un vieux et riche marchand d'Amsterdam, devra apprendre.

Accueillie par sa belle-soeur Marin, Petronella est rapidement désappointée de son mariage. Son mari, commerçant fluvial, n'est jamais là. Pour se faire pardonner, il lui offre une maison de poupée, leur maison, en miniature.

D'abord vexée, Petronella décide de faire honneur à son mari en commandant à un miniaturiste les items dont elle manque cruellement dans cette grande maison froide.

Commence alors un échange étrange entre elle et le miniaturiste qui, plus que des figurines, lui envoie des prophéties.

En essayant de les décrypter, Petronella va percer les secrets de sa nouvelle demeure et de leurs habitants.

Jessie Burton a pris une époque (le 17ème siècle), un lieu (Amsterdam) et une société (hypocrite et cupide) pour y faire grandir son héroïne. La vraie réussite du roman réside dans l'autonomie que prend le personnage entre la première et la dernière page du roman. C'est un roman précis, précieux et profondément féministe. Il s'attaque au calvaire de la religion calviniste et aux prisons d'hypocrisie qui ont enfermé chacun des personnages du roman. Aucun personnage n'est laissé de côté. Aucun descriptif n'est bâclé. Elle a bossé, Jessie, et ça se voit, ça se lit, ça prend aux tripes, ça joue son rôle de récit, d'invention, de rêve. le seul bémol serait le dénouement avec le miniaturiste, mais je n'en dis pas plus.

Il en demeure un magnifique premier roman à courir acheter.
Lien : https://desruesetdeslivres.w..
Commenter  J’apprécie          200



Ont apprécié cette critique (20)voir plus




{* *}