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Critique de Dixie39


C'est la couverture de ce livre qui a retenu en premier lieu mon attention. Puis, est venu ensuite le sujet, certes, mais pas seulement. J'ai été séduite par la genèse de ce premier roman : cette évidence d'écriture qui s'est imposée à son auteure, Jessie Burton, à la vue de la Maison miniature de Petronella Oortman au Rijksmuseum, à Amsterdam. Partir de ce véritable coup de foudre et inventer la vie de cette Nella, femme du XVII ième siècle, dont personne ne sait plus rien. Lui inventée cette vie de jeune mariée pleine d'espoir, arrivée dans cette maison bourgeoise de marchands à Amsterdam, et qui ne comprend pas pourquoi son mari la fuit, et ce qu'il peut bien attendre d'elle.
Tout juste débarquée de sa campagne natale, l'accueil est froid. Nella sait d'emblée qu'il va être difficile de se faire une place au sein de cette maisonnée, tenue d'une main de fer par Marin, sa belle-soeur, dévote fervente et véritable maîtresse des lieux !
Elle se voit offrir par son mari pour cadeau de mariage une maison de poupée, réplique exacte des lieux qui sont dorénavant sa demeure - maison vide, qu'elle s'apprête à meubler grâce au savoir faire d'une miniaturiste, sorte de prophétesse énigmatique qui s'impose et s'immisce de plus en plus dans son existence -. Entre menaces et mises en garde, Nella ne sait comment interpréter cette intrusion dans sa nouvelle vie. Qui est cette femme ? Que sait-elle de son mari et des habitants des lieux ?
Si vous voulez le savoir, il faudra entamer la lecture de Miniaturiste.

J'espère qu'il vous plaira autant qu'il m'a plu. Je ne pourrai lui reprocher qu'une chose : la fin est emballée assez vite et l'on aurait aimé que les choses prennent de l'étoffe et qu'elles se prolongent un peu plus sans se précipiter dans les dernières pages. La miniaturiste aurait méritée à elle-seule un portrait peaufiné tout en restant aussi mystérieuse. Cela manque !
J'ai beaucoup apprécié également les remerciements de l'auteure, entre humour et véritable élan de reconnaissance :
« Je suis tellement chanceuse d'avoir ces amis-là que je crains, pour ma prochaine vie, d'être réincarnée en moucheron. »
« Linda et Edward, connus aussi sous le nom de Mum et Dad, pour m'avoir fait la lecture quand j'étais petite, pour m'avoir conduite à la bibliothèque et pour m'avoir acheté des livres. Aussi pour avoir dit : « Pourquoi n'écrirais-tu pas une histoire ? » quand je m'ennuyais à six ans, puis à douze, puis à vingt-sept. Et pour avoir toujours, toujours été là. »
Je ne sais pas vous, mais moi j'aime !
Jessie Burton, est-ce que je dois vous souhaitez des tonnes d'ennuis dans votre nouvelle vie d'écrivant, pour espérer un autre roman de cette veine-là ?!

En tout cas, une chose est sûre, à la lecture des toutes premières pages, vous saurez déjà comme moi, qu'aussitôt les dernières lues, vous vous précipiterez pour les relire. Et enfin, vous pourrez le refermer, le ranger, le prêter ou le donner pour qu'il s'envole vers une autre vie...
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